Diff�rentes organisations nationales de transport d�noncent les conditions de travail d�plorables et estiment que la tutelle doit intervenir pour am�liorer la situation. L�anarchie, disent-elles � l�unanimit�, r�gule la distribution des lignes. Des destinations satur�es profitent de nouvelles offres alors que d�autres, dans le besoin, en sont priv�es. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Le porte-parole de l�Union g�n�rale des commer�ants et des artisans alg�riens (UGCAA), M. Boulenouar, estime que le secteur des transports fait face � d�innombrables difficult�s. �Il y a une anarchie dans l�acquisition des lignes, il faut mettre de l�ordre ! Dans les pays d�velopp�s, des crit�res sont exig�s, ce qui n�est pas le cas chez nous, on donne des lignes � n�importe qui !� Il ajoute que �les imp�ts d�couragent les travailleurs�. �Les transporteurs, alors qu�ils assurent un service public, payent 17 % de TVA ! Nous souhaitons la r�vision de cette mesure. Des transporteurs ont eu recours au cr�dit bancaire pour acheter leurs �quipements. C�est trop pour eux !� Abondant dans le m�me sens, Bellal Mohand, pr�sident de l�Union nationale des transporteurs (UNAT), dira que les transporteurs font face � �de nombreux probl�mes �. �Nous avons demand� aux autorit�s de nous �couter pour prendre en charge nos revendications �. Il �num�rera deux points : la r�vision de la tarification actuelle et la distribution des lignes. �Certaines destinations sont satur�es alors que de nouvelles lignes sont encore octroy�es. C�est l�anarchie !� De plus, depuis quelque temps, ces lignes ont une dur�e de trois ans, ce que les transporteurs d�sapprouvent. �La ligne pour nous est un fonds de commerce qui exige de l�investissement, de l�argent. On ne peut pas nous demander de la renouveler tous les trois ans ! Ce n�est pas du tout une garantie�, soutient-il, ajoutant que l�administration alg�rienne fonctionne au ralenti, ce qui risque de compliquer les choses. �Pour le moment, on est en contact avec les pouvoirs publics. La gr�ve restera le dernier moyen pour nous faire entendre�. L�Organisation nationale des transporteurs est du m�me avis. La situation actuelle est insupportable. �Les transporteurs sont fatigu�s, c�en est trop !�, clamera le pr�sident, Bouraba Hocine. La r�vision de la tarification et l�organisation dans l�acquisition des lignes sont leurs principales revendications, mais pas les seules. �L�Etusa a augment� ses prix, pourquoi pas nous ! On trouve toujours � redire quand il s�agit du priv�, l�che-t-il, pr�cisant que depuis l�arriv�e du ministre Amar Tou, l�acquisition des lignes, auparavant bloqu�e, a �t� lib�r�e. �Des destinations satur�es sont encore desservies ! La capitale suffoque. On comptait 2 000 bus � Alger, d�sormais ils sont plus de 4 000.� M. Bouraba s��tonne que des transporteurs exer�ant depuis 20 ans puissent encore acqu�rir des lignes. �On se retrouve aujourd�hui avec des destinations desservies par 70 bus alors qu�elles ne supportent que 10 bus ! Stations et gares routi�res d�bordent ! Les transporteurs s�entretuent sur les routes ! Le ministre doit arr�ter le massacre !� Comme exemple, il cite Ch�raga, Bouzar�ah, El Biar, Ben Aknoun, des communes o� les autobus stationnent vides, l�un derri�re l�autre. �Nous avons demand� l�installation d�une commission qui serait charg�e d��tudier la distribution des lignes en respectant les besoins des communes. A l��chelle nationale, aucun plan de transport n�existe � ce jour.� M. Bouraba soutient que des inspecteurs de gares � Alger ont d�j� �crit � la Direction des transports pour lui faire part de la saturation des lignes, mais en vain. �Nous avons saisi toutes les autorit�s sans obtenir de r�ponse. Nous voulons r�gler nos probl�mes � l�amiable�, conclura-t-il.