Un entrepreneur originaire des Aghribs a �t� cribl� de balles, alors que son cousin, qui conduisait au moment du forfait, a �t� enlev� par des hommes encagoul�s usant d�armes de guerre. La r�gion des Aghribs, � une trentaine de kilom�tres � l�est de Tizi-Ouzou, renoue avec le terrorisme et l�ins�curit�, un �tat qui, en r�alit�, n�a jamais quitt� les esprits de la population locale depuis pr�s d�une dizaine d�ann�es d�j�. Cette fois-ci, c�est un entrepreneur qui regagnait son domicile, dimanche dernier vers 21 h sur la RN 71, entre Azazga et Aghribs, accompagn� d�un de ses cousins, qui est tomb� dans un guet-apens tendu par des hommes arm�s de kalachnikovs. Selon certains t�moignages, les individus arm�s ont forc� les victimes, par des tirs nourris, � sortir de leur v�hicule. Le malheureux entrepreneur a re�u plusieurs balles � l�abdomen et n�a d� son salut qu�� son �vacuation rapide vers l�h�pital d�Azazga, o� il a subi des interventions chirurgicales qui ont permis de le mettre hors de danger. Le second passager a �t�, lui, rou� de coups avant d��tre jet� � l�int�rieur du v�hicule de l�entrepreneur, qui a �t� trouv� abandonn� vers 23 heures � Tamda, � une douzaine de kilom�tres � l�est de Tizi-Ouzou. La famille de l�homme enlev� est rest�e sans nouvelle de lui jusqu�� lundi en fin de journ�e quand, selon une source proche de celle-ci, les ravisseurs les auraient rassur�s sur son �tat de sant�. Le lendemain, sur les lieux, des traces de sang et la pr�sence de douilles t�moignaient de la violence de l'acte. Pour rappel, sur les m�mes lieux, un bus communal assurant le transport scolaire a �t� vol� en 2006 par des hommes arm�s en tenues afghanes. Par ailleurs, on note une vive mobilisation de la population � l�annonce de cette nouvelle, puisque une commission de crise a, en effet, �t� vite constitu�e avec pour objectif premier la collecte d�informations et l�accueil de nombreux citoyens qui affluaient au domicile familial. Cette commission a, en premi�re action, organis� une caravane mardi, jour de l�A�d, pour sillonner toute la r�gion. En outre, un communiqu� sera distribu� par cette m�me caravane tout le long de son parcours. Cet acte barbare vient confirmer les appr�hensions des citoyens qui ne se sentent plus en s�curit�, et m�me livr�s � eux-m�mes. Ils sont d�ailleurs nombreux � d�clarer ne plus pouvoir se d�placer m�me pour acheminer leurs malades, notamment la nuit, vers les h�pitaux. Pour ce faire, ils ont eu souvent recours � un cort�ge de voitures.