Les mutuelles sociales d�crient ce que leurs repr�sentants f�d�r�s autour du Comit� de coordination des mutuelles qualifient d��exclusion � du d�bat sur la r�forme du syst�me de S�curit� sociale. Ces derniers revendiquent, surtout, plus de libert� dans la gestion des ressources financi�res des adh�rents et le droit de se constituer en f�d�ration, droit consacr� par la l�gislation en vigueur et que bafoue, d�apr�s eux, le minist�re de l�Int�rieur. Dans une conf�rence de presse tenue hier au si�ge de la MHYFE, les mutualistes ont exig� le report de la prochaine tripartite, o� il est justement inscrit le volet de la mutuelle sociale, et ont relev� la n�cessit� de les associer dans l��laboration de la future loi sur la S�curit� sociale. �Nous sommes partie prenante dans le syst�me de S�curit� sociale et nous refusons qu�une loi soit promulgu�e � notre insu�, a d�clar� M. Miloud Cheriki, pr�sident du comit� provisoire de coordination des mutuelles et repr�sentant de la Mutuelle g�n�rale des mat�riaux de construction. Selon les mutualistes, la deuxi�me conf�rence nationale sur la mutualit� qui se tiendra le 31 janvier du mois en cours, aura justement pour th�me l�am�lioration du fonctionnement des mutuelles. �Nous constituons une force de proposition et le minist�re du Travail doit nous faire participer � l��laboration de toute loi nous concernant�, rench�rit M. Mohamed Laddada, repr�sentant de la Mutuelle g�n�rale des travailleurs de S�curit� sociale. Les propositions des mutualistes se r�sument en un ensemble de mesures permettant aux mutuelles de disposer de plus d�argent et favorisant la libert� d�action de leurs gestionnaires. Ils pr�conisent, entre autres, de �requalifier la mutuelle en association �conomique et sociale au lieu d�association � but non lucratif, un statut juridique qui ne tient pas compte de toutes ses activit�s d�ploy�es dans la sph�re �conomique comme les coop�ratives, les centres familiaux, centres d�imagerie m�dicale�, des facilit�s fiscales lors de l�acquisition de biens d��quipement et de produits de fonctionnement pour leurs structures m�dicosociales, la r�vision du taux de la cotisation principale plafonn�e � 1,5 % de l�assiette de cotisation � la S�curit� sociale et de corriger les taux d�affectation de ces ressources, pour le chapitre fonctionnement surtout,10 % actuellement et qui ne couvrent pas les charges�. Ils ont par ailleurs d�nonc� l�attitude du minist�re de l�Int�rieur, lequel, selon M. Laddada, n�a donn� aucune suite, m�me pas le r�c�piss� de d�p�t du dossier, aux trois demandes d�agr�ment formul�es dans le but de cr�er une f�d�ration regroupant les 30 mutuelles existantes. �On emp�che ainsi toute tentative de structuration sociale. Or, on ne nous mentionne m�me pas le motif du refus et dans le meilleur des cas, on nous dit que �a doit �tre soumis � l�avis du minist�re du Travail�, conclura-t-il. Il convient de noter que les 30 mutuelles comptent 1,5 million d�adh�rents, selon le pr�sident du comit� de coordination, dont la Mutuelle des travailleurs de l��ducation est la plus importante avec presque 290 000 adh�rents, selon son repr�sentant M. Abdelkader Bena�da, �galement pr�sent � cette conf�rence de presse.