• Djamel Ould Abbes annonce la création de la Mutuelle de solidarité Le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, M. Djamel Ould Abbes a promis aux présidents des Mutuelles, réunis hier à Zeralda, de porter leurs doléances à la chefferie du gouvernement. Comme preuve de soutien, le ministre annonce la création de la Mutuelle de la solidarité et de la famille regroupant les 20.000 travailleurs de son secteur. Il va sans dire que c'est aux Mutuelles de prendre acte des propositions émises par son département, entre autres, la prise en charge à domicile des catégories vulnérables de la société telles les personnes âgées, l'aide à la scolarité des enfants handicapés et aux ménages pour l'acquisition de biens. Il soulignera que de son côté, il prendra en charge les démunis non-affiliés à la sécurité sociale. Tout en soulignant l'effort de l'Etat consenti dans le cadre de sa politique sociale, le ministre a salué l'initiative des mutuelles de se constituer en comité de coordination, tout en s'engageant à faire de son mieux pour que la demande d'agrément pour la création d'une Fédération aboutisse dans les jours à venir. Selon M. Abdelkader Harmat, membre du bureau de comité de coordination, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a déjà donné son aval, reste celui du département de Tayeb Louh. LES MUTUALISTES PARTIE PRENANTE DANS LA RÉVISION DE LA LOI Pour M. Harmat, le comité devra être « apte à canaliser les efforts et les énergies de l'ensemble des Mutuelles par une intervention plus efficace». Les Mutuelles ont l'ambition de faire de leur comité une force de proposition espérant que les pouvoirs publics «leur accordent plus d'intérêt et les associent dans les débats». Le comité de coordination dont les membres ont été officiellement installés hier, estime nécessaire que le gouvernement l'associe au même titre que l'UGTA et le Patronat dans le traitement du dossier portant sur les Mutualités dans le cadre de la commission mixte chargée d'étudier les modifications à apporter à la loi régissant les Mutuelles, conformément aux instructions de la 13e tripartite. «Le dossier des Mutuelles ne peut être traité sans les mutualistes car se sont eux les plus concernés», a souligné le même intervenant. Ce dernier a souligné également que le comité établira un mémorandum dans lequel seront inscrits tous les problèmes entravant le développement des Mutuelles. En tout et pour tout, il en reste qu'une trentaine de Mutuelles, puisque plusieurs ont disparu, qui exercent actuellement, dont 9 secteurs concernent exclusivement les personnels de la Fonction publique avec un effectif global de plus de 600 000 adhérents. Le reste exerce dans le secteur économique. LES MUTUELLES PRÔNENT LA RÉVISION À LA HAUSSE DES COTISATIONS Les Mutuelles comptent au total 1 million 200 adhérents et 7 millions de bénéficiaires. Les Mutuelles qui comptent moins de 10. 000 travailleurs sont celles qui connaissent le plus de difficultés. Le comité estime nécessaire de revoir à la hausse le seuil des cotisations fixé actuellement à 1,5% du salaire de base ainsi que la révision des taux d'affectation des ressources provenant des cotisations notamment du taux affecté aux frais de fonctionnement. Il est également primordial de réactiver le conseil consultatif des Mutuelles, souligne-t-on. Ce qui permettra au comité de coordination de créer un fonds social des Mutuelles. Pour ce qui est de la retraire complémentaire, le comité se dit pour cette démarche à condition de créer une seule Mutuelle complémentaire nationale pour la retraite. Au sujet de la contractualisation entre la santé et la sécurité sociale, les Mutuelles ne sont pas encore prêtes pour s'y impliquer.