Une première conférence des mutuelles sociales d'Algérie, au nombre de 20, représentées par 400 délégués s'est tenue le 15 février 2010, à Zéralda, en présence du ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès, dans le but de faire part aux pouvoirs publics des préoccupations des mutuelles et du rôle qu'elles entendent jouer à l'avenir dans la concrétisation du programme social du président de la République. Celle-ci, faut-il noter-il un écho favorable aussi bien au niveau national qu'après de certains pays voisins et amis où le mouvement mutualiste contribue dans une large mesure au développement de l'économie sociale (Fédération coopérative arabe, l'Union des mutuelles nationales de Tunisie, Réseau tunisien de l'économie sociale) . A travers leurs messages, les organisations ont favorablement apprécié les initiatives des mutuelles algériennes et souhaitent le retour de celles-ci à la participation au développement de l'économie sociale à l'échelle du maghreb et du réseau arabe dans le cadre d'une coopération renforcée. L'ordre du jours ayant servi à la convocation de cette conférence a concerné l'exposition des motifs sur l'opportunité de la tenue d'une telle conférence particulièrement compte tenu des travaux de la Tripartie (décembre 2009) qui a eu à traiter la question sur les mutuelles sociales, confirmation de la composante du comité de coordination et de son bureau tels qu'issus du regroupement des représentants des mutuelles sociales tenu le 16 novembre 2009. Les travaux de la conférence ont donné lieu à des débats sur l'évolution du mouvement mutualiste au regard de son environnement économique ; mais compte tenu que les travaux de la tripartite ont été préparés en dehors de toute concertation avec les mutuelles elles-mêmes, la suite des débats s'est focalisée essentiellement autour de la mise en avant de l'expérience des principes fondamentaux qui régissent depuis toujours l'organisation et le fonctionnement de la mutualité sociale, entre autres son caractère associatif, son financement à la fois volontaire et solidaire par la seule contribution de ses adhérents, sa structuration fortement charpentée sur le modèle démocratique ; ce qui conduit, à l'évidence, à la conclusion que l'avenir de la mutuelle ne peut être traité en dehors des mutualistes. En outre, toujours pour animer la volonté d'affirmer son existence et de reconquérir sa place, le comité de coordination entend assigner un programme ambitieux, qui consiste à consolider et redynamiser le mouvement mutualiste, organiser des rencontres périodiques pour informer et s'informer sur les questions intéressant les activités de la mutualité, suivre et assister les mutuelles dans les éventuelles difficultés surgissant dans leur fonctionnement ainsi que dans leurs relations de tout ordre, intervenir auprès des pouvoirs publics pour assister les mutuelles dans l'accomplissement de leurs activités soumises aux contraintes administratives, représenter le mouvement mutualiste en l'absence d'une représentation nationale mutualiste non constituée, inviter et aider les mutuelles à se conformer à la réglementation en vigueur etc.