L�utilisation des nouveaux moyens de paiement scripturaux et �lectroniques, notamment les pr�l�vements, se d�veloppe faiblement, le ministre des Finances mettant en cause la passivit� des banques en ce sens, m�me si la responsabilit� incombe aussi � l�Etat. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les nouveaux modes de paiement scripturaux et �lectroniques (ch�ques, virements, pr�l�vements, effets de commerce, cartes bancaires�) peinent � se d�velopper. Certes, leur utilisation progresse selon des donn�es chiffr�es pr�sent�es hier au si�ge du minist�re des Finances lors d�un s�minaire qui a regroup� l�ensemble de l�establishment bancaire et financier national. Certes, un syst�me de paiement �lectronique moderne, de masse, a �t� lanc� depuis 2006, l�infrastructure logistique et technique a �t� mise en place et la r�glementation juridique a �t� d�velopp�e. Voire �l�Etat a fait son travail�, �beaucoup d��nergie et du temps (y) ont �t� consacr�s�, dira le ministre des Finances, h�te de la rencontre. Hormis celle d�Alger, il n�y a plus de chambres de compensation manuelles, selon Karim Djoudi qui a �voqu� la cr�ation d�un comit� interbancaire pour la tarification. De m�me, les transactions mon�tiques et autres augmentent tant en volume qu�en valeur, quoique tr�s en de�� des capacit�s r�elles malgr� le faible co�t. La responsabilit� des banques en cause� N�anmoins, ces instruments de paiement dont les pr�l�vements ne suscitent pas encore l�engouement attendu tant des particuliers que de l�establishment entrepreneurial. En effet, plus de 66 000 op�rations sont effectu�es quotidiennement pour une capacit� de 500 000 op�rations/jour. Un manque d�engouement que Karim Djoudi a clairement imput� aux banques et aux �tablissements financiers, mettant en cause leur �relation passive� vis-�-vis des clients et de ces instruments. En ce sens, il les a invit�s � �tre davantage �proactifs�, �offensifs� dans leur politique commerciale, � d�velopper une d�marche volontariste. Et cela m�me si les banques ont d�j� modernis� leurs syst�mes d�informations et des solutions de mon�tique et de gestion financi�re ont �t� lanc�es en collaboration entre des banques et des op�rateurs �conomiques. Citons notamment la carte �lectronique de paiement Naftacard, utilisable dans les stations-services et lanc�e en collaboration avec la BEA, ou la solution offerte par la BNA en mati�re de gestion des salaires pour les entreprises et prochainement les particuliers. � Celle de l�environnement �conomique aussi Toutefois, la responsabilit� incombe aussi � l�Etat qui a manqu� de d�termination dans la g�n�ralisation de l�usage du ch�que, en reportant l�obligation pour les gros montants. Et d�autant que les transactions restent encore marqu�es par l�informel, l�implication insuffisante de l�ensemble des agents �conomiques formels, la r�ticence des particuliers au pr�l�vement �lectronique m�me si plusieurs grands facturiers (Alg�rie T�l�com, Sonelgaz�) se sont engag�s dans le paiement des factures. Outre le probl�me de la certification, le d�veloppement de la mon�tique (utilisation des cartes interbancaires) peine � se faire. Dans la mesure o� le nombre des terminaux de paiement �lectronique ne d�passe pas 3 000 TPE install�s pour une population commer�ante de plus de un million d�op�rateurs, et d�autant que les commer�ants et les particuliers demeurent encore r�ticents, peu volontaires. Or, un effort collectif s�impose m�me si les mesures coercitives sont inefficientes malgr� la r�glementation stricte de la Banque d�Alg�rie et d�autant que le d�veloppement rapide des technologies de l�information et de la communication risque de constituer encore un frein � l�utilisation des instruments de paiement.