Le système de paiement algérien se caractérise par une faible utilisation des moyens scripturaux. “Le distributeur pour le change est attendu pour le 1er trimestre 2007”, c'est ce que relève la mission économique de l'ambassade de France à Alger dans une note sur les moyens de paiement reconnaissant au passage que l'année 2006 a été marquée en Algérie par de nombreuses nouveautés en matière de “systèmes de modernisation des infrastructures de traitement des paiements de marchandises”. Elle cite, entre autres, l'entrée en production officielle du virement swift, de la télécompensation des chèques l, celle du virement télécompensé, la compensation des cartes de crédit depuis le 30 octobre, l'introduction des effets de commerce a été annoncée officiellement, ainsi que l'avis de prélèvements. Pour autant, la mission économique de l'ambassade de France précise que “la mise en place des distributeurs de billets automatiques a pris beaucoup de retard. Les opérations s'y font obligatoirement en monnaie locale”. Le document note que “de façon générale, il n'existe pas d'enquête ou de statistiques de la Banque d'Algérie sur l'utilisation des différents modes de paiement sur le marché domestique”. Le système de paiement algérien, note la mission économique, se caractérise par une faible utilisation des moyens scripturaux, une amélioration constante des délais de recouvrement malgré la persistance d'incidents de paiement. “Il est évident que la monnaie fiduciaire joue un rôle primordial dans le système de paiement national en raison du faible taux de bancarisation, et de l'importance du commerce informel. Les importations algériennes notamment ont été financées en 2005 en espèces à raison de 80,8%”, lit-on dans la fiche de synthèse. Parmi les moyens de paiement scripturaux, le chèque est en cours de réhabilitation (il est demandé notamment par les administrations), mais son fonctionnement reste pénalisé par la lenteur et l'incertitude des opérations interbancaires. Les virements représentent entre 10% et 15% des opérations interbancaires. Les effets de commerce, encore très peu utilisés, bénéficieront des nouvelles dispositions. Enfin, les systèmes de cartes de paiement électronique ne sont pas développés, seules les cartes de retrait sont utilisées, à une échelle encore peu significative. Par ailleurs, seuls quelques grands hôtels et les compagnies aériennes acceptent les cartes de paiement internationales. Pour rappel, le ministre délégué chargé de la Réforme financière, dans une conférence de presse, avait relevé le fonctionnement satisfaisant pour le chèque et le virement qui constituent plus de 90% des paiements de masse en usage. Sur le chèque, 2 millions d'opérations ont été traitées à la mi-décembre, pour 2 164 milliards de dinars. 80% des chèques sont traités par télécompensation électronique, 20% seulement restent toujours en manuelle. Ce n'est pas le seul acquis, le délai de traitement du chèque a été ramené de plusieurs mois à moins de J+5. Parallèlement au chèque, la production des opérations monétiques a débuté le 30 octobre 2006. Le nombre de cartes bancaires émises par les banques et Algérie Poste est de 458 590. 400 TPE ont été installés auprès des commençants. 113 995 transactions sont réalisées. 886 distributeurs automatiques de billets (DAB) ou guichets automatiques de billets (GAB) ont mis en place contre 325 à fin 2005. Les autres instruments, les effets de commerce (la lettre de change (ou traite) et le billet à ordre) leur lancement est prévu à la fin de ce mois, alors que les prélèvements sont programmés pour fin janvier. Le ministre annonce que tous les instruments de paiement seront en production dès janvier 2007. Meziane rabhi