Une unit� de la BMPJ (Brigade mobile de la police judiciaire) et un commissariat de police ont �t� inaugur�s ce lundi, respectivement � Cap-Djinet et Si-Mustapha, dans l�est et le centre de la wilaya de Boumerd�s. Ce sont deux zones sensibles au plan de la lutte contre le terrorisme et le crime organis�. C�est l�inspecteur r�gional de la Sur�t� nationale, le commissaire divisionnaire Boufenaya Hocine accompagn� du wali de Boumerd�s, Kamel Abb�s et de Idir Hibouche, directeur de la S�ret� de la wilaya de l�ex-Rocher noir qui a proc�d� � l�inauguration. Ce d�ploiement est consid�r� comme n�cessaire dans ces deux communes. L�installation de la BMPJ � Cap-Djinet renforce la pr�sence dans le nord de la vall�e de Oued Issers des services de s�curit� d�une part et consolide d'autre part le maillage s�curitaire du fameux triangle d�or ; territoire de la katibat El Ansar, affili�e au GSPC de Hassan Hattab avant que ce mouvement ne fasse all�geance � Aqmi. Dans ce triangle d�or qui s��tale de Zemmouri, � l�ouest jusqu�� Dellys, � l�est en passant par Cap-Djinet, Sidi Daoud et Baghlia, les �l�ments de cette phalange s�accrochent avec acharnement � leur territoire. Et pour cause, c�est dans cette r�gion que, par le pass� ou pr�sentement, les �mirs des seriates tirent une grande partie du financement des activit�s terroristes de la zone 2, telle que d�finie � l��poque, par le GSPC et qui englobe les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, Boumerd�s et l�est d�Alger. Cette zone du triangle d�or est vue comme r�gion opulente. Elle puise ses richesses de terres � haut rendement des plaines du bas Sebaou et de Oued Issers. Des milliers d'hectares � la culture, le vignoble le plus rentable d�Alg�rie. Il y a �galement le trafic de sable sur le rivage de plusieurs communes. Accessoirement, une partie des capitaux investis par l�Etat dans les projets d��quipements publics voient leur destination d�tourn�e. Des centaines de milliards circulent dans l�opacit�. Le racket des fellahs, les kidnappings et le trafic de sable, bien organis�s, sont donc les cr�neaux les plus rentables pour les islamistes arm�s. De mani�re g�n�rale, l�installation de la nouvelle BMPJ de Cap-Djinet comble un espace entre Zemmouri et Baghlia et bien en appoint aux fusiliers marins de l�ANP d�ploy�s le long du littoral � l�est du Rocher noir. Pour rappel, des BMPJ sont � Zemmouri, Baghlia et Dellys, comme on le constate, ce renforcement est opportun. S'agissant de la ville de Si-Mustapha, l�ouverture du commissariat a �galement son importance. La localit� est un point d�appui strat�gique pour la katibat El Akram, qui conserve des capacit�s de nuisances av�r�es. Si-Mustapha est situ� au centre d�une r�gion - A�t Amrane et Th�nia au sud, Zemmouri et Leghata au nord - qu��cument les terroristes de cette katibat. De plus, cette localit� a longtemps servi de base de repli et de recrutement pour cette phalange. La visibilit� de nouveaux policiers dans cette municipalit� de 6 977 citadins att�nuera sans doute la mobilit�, en ville, des terroristes. Abachi L. Quoi de neuf dans la premi�re capitale de l�Alg�rie post-coloniale ? A cette question, ceux qui ont v�cu les folles journ�es de l��t� 1962 r�torqueront sans aucun doute par une autre : que reste-t-il du juillet du peuple ? Rocher-Noir, petite bourgade sur la ligne s�parant les wilayas historiques III et IV, a �t� symboliquement la capitale de l�Alg�rie qui �mergeait du n�ant gr�ce aux sacrifices d�hommes et de femmes. Rocher- Noir qui a accueilli la premi�re autorit� politique officielle, le GPRA, de l�Alg�rie ind�pendante c�l�bre le 49e anniversaire de cette journ�e m�morable. Entre-temps, la bourgade a grandi pour devenir une wilaya administrative. On lui a attribu� le nom de Boumerd�s, �manant de la zaou�a des Ath Boumerd�s ou des Ouled Boumerd�s. C�est selon. Qu�a fait la wilaya cette ann�e pour cel�brer cette anniversaire ? Ce que font g�n�ralement les autorit�s nationales et r�gionales. C�est-�-dire peu de choses. Nous n�avons pas re�u d�informations disant qu�une d�l�gation de moudjahidine est all�e � Djerrah comm�morer les faits d�armes du l�gendaire commando Ali-Khodja. Nous n�avons pas appris que des jeunes et moins jeunes sont all�s � Sidi-Ali Bounab et Tala n�Ali n�Slimane de Bordj-Mena�el sur les traces de Krim Belkacem, d�Ouamrane et de tant d�autres chouhada pour s�inspirer de leur combat. Nous n�avons entendu aucun chant louant la l�gende de Bouzegza. Au fait, se rappellet- on que des centaines d�Alg�riens ont �t� liquid�s, en 1959, au gaz, par l�arm�e fran�aise dans les grottes de Djerrah ? Une certitude hante ceux qui veulent effacer de nos m�moires ces rep�res. Des monstrueux engins s�attaquent quotidiennement � Bouzegza pour lui arracher ses pierres bleues tach�es de sang des martyrs et quelques fois des ossements de chahids pour les transformer en gravier. Un point positif est tout de m�me � inscrire cette ann�e au b�n�fice des autorit�s : des cit�s affabul�es de noms lugubres comme 800-Logements, 350-Logements... porteront d�sormais les noms honorables de chahids. Ils faut esp�rer que les habitants de ces quartiers populaires sauront de qui il s�agit lorsque l�on �voquera devant eux les noms de Bournani Ahmed, Bouyahiaoui Ali, Iri Slimane Mohamed, Tariket Belkacem, Hadhoum Mohamed et Ghars-Eddine Mohamed. A. L. TH�NIA Une association emp�ch�e de c�l�brer le 5 Juillet L�association El Moustakbel de Th�nia (W. de Boumerd�s) a �t� emp�ch�e par les autorit�s locales de c�l�brer le 49e anniversaire du recouvrement de l�Ind�pendance de l�Alg�rie. Selon son pr�sident Badreddine Fahem, l�association avait programm� des shows humoristiques ayant une relation avec les probl�mes de la soci�t�. �L�artiste clown Haddad devait animer un show pour les enfants dont le th�me porte sur l�hygi�ne et la propret�. Dans le m�me gala, il devait annoncer une journ�e de volontariat et appeler les enfants � y participer. Le second gala humoristique pr�vu sur la place de la ville �tait destin� aux adultes. Malheureusement, la veille du lancement de ce programme, le secr�taire g�n�ral de la da�ra nous a signifi� l�interdiction. C�est incompr�hensible d�autant que nous avons l�habitude d�organiser des activit�s et les responsables locaux y assistaient. � Joint par t�l�phone, le maire Halouane Sa�d a affirm� que cette d�cision n�est pas de lui mais qu�il n�est pas contre le principe de cette interdiction. �La tension cr��e par l�affichage de la liste ne nous permet pas cette prise de risque. Nous esp�rons que d�ici le mois de Ramadan, cette association que nous avons aid�e pourra organiser normalement ses activit�s�, ajoutera-t-il. D�cid�ment, m�me un rassemblement qu�animent des humoristes cherchant � faire baisser le stress, fait craindre le pire aux autorit�s. A. L. AFIR Des villageois ferment la route et r�clament de l�eau Les habitants du village Ibaoune, dans la commune d�Afir, � l�extr�me est de la wilaya de Boumerd�s, ont ferm� � la circulation automobile la route nationale 21 (Afir-Tadma�t). Les protestataires r�clament l�alimentation en eau potable de leur village. Ils affirment qu�ils sont oblig�s de payer 1 200 dinars la citerne de 3000 litres. De m�me, disent-ils, leur village ne dispose pas de r�seau d�AEP.