Cette ann�e, le mois de Ramadan, vers le 4 ao�t, bouscule la saison estivale qui a d� se concentrer sur les mois de juin et juillet. Les locations au bord de la mer sont devenues un luxe, non seulement en mati�re de prix mais �galement de disponibilit�. Face � une demande croissante et une affluence d�estivants habitu�s � se rendre en Tunisie principalement, les propri�taires de complexes touristiques ont outre une situation � g�rer, mais aussi un meilleur b�n�fice � en tirer particuli�rement cette ann�e avec toutes ces nouvelles donnes : Ramadan et l�instabilit� que connaissent la Tunisie et la Libye, qui a pouss� certains des estivants libyens, habitu�s eux aussi au tourisme tunisien, � se rabattre sur l�Alg�rie. Cette ann�e, juillet bat tous les records, toutes les plages de la c�te oranaise et m�me celles �loign�es, tel Madagh, connaissent une affluence spectaculaire. Elle est telle que, souvent, des estivants rebroussent chemin d�s leur arriv�e r�alisant qu�il leur sera impossible de passer de bons moments en restant coll�s les uns aux autres. Les plages, aussi vastes soient-elles, sont noires de monde, la grosse chaleur de ces derniers jours en est aussi pour beaucoup. Et comme si cela ne suffisait pas, la gestion des plages publiques exasp�re plus d�un. Fini le temps o� l�on se rendait � la mer et posait sa serviette sur le sable et admirer le paysage. La raison n�a rien avoir avec le pillage de sable, un ph�nom�ne devenu tr�s �en vogue� ces derni�res ann�es. La cause est li�e � un nouveau proc�d� �touristique� qui consiste � �habiller� toute la superficie du sable avec des tables et des chaises propos�es � la location. Certes, nul n�est contraint � en louer s�il ne le d�sire pas, seulement il faut vraiment se frayer un chemin entre ces chaises et ces tables pour trouver une petite parcelle de sable et y �taler sa serviette et ses affaires. Une fois cet exploit r�ussi, il faudra s�en contenter car pour avoir une belle vue de la mer il faudra se lever et aller vraiment au plus pr�s du rivage, le d�cor impos� couvre ce paysage de d�tente que les estivants non adeptes de ces accessoires sont venus rechercher. La semaine pass�e, Ahlam, une jeune femme, et sa maman avaient d�cid� de s�octroyer quelques moments de d�tente entre elles. Elles se sont rendues � la Grande Plage. Ahlam �tait choqu�e par le nombre d�estivants. �Il faut absolument r�agir face � l'agression avec la musique � fond � la mode de nos mariages et surtout r�agir contre l'occupation de la quasi-totalit� de l'espace public (sable et plage) par les loueurs de tables et en plus il y a plein de chaises vides ! Cet espace est la propri�t� de tous les citoyens ! Nous n'avons pas � subir cette agression !� nous dit-elle, tout en pr�cisant qu�au bout d�une heure � tenter de se pr�lasser et d�entrevoir la jolie vue de la mer, elle a d�cid� de rentrer chez elle. Il est vrai que la loi n�oblige personne � louer ces accessoires � la plage, mais ils sont dispos�s de telle mani�re � ce qu�ils ne laissent finalement aucun choix � ceux qui n�en veulent pas. Ces d�sagr�ments ne semblent toutefois pas g�ner la grande majorit� des estivants, qui eux fuient la ville et ses chaleurs et ses embouteillages �touffants � la recherche de fra�cheur, et ce, � n�importe quel prix. Une affluence qui deviendra de plus en plus dense cette deuxi�me quinzaine du mois de juillet, car le Ramadan est presque l�. Mais t�t ou tard, il va bien falloir quitter ces vagues qui font r�ver et rentrer chez soi pr�parer comme le veut la coutume le stock de denr�es alimentaires, une double n�cessit� cette ann�e pour s��viter les courses sous un soleil du mois d�ao�t.