Effets n Le mois de ramadan qui a coïncidé, cette année, avec la saison estivale, a eu des répercussions négatives sur le commerce saisonnier. Les restaurants et salons de glaces implantés tout au long du littoral des wilayas d'Alger et de Boumerdès ont baissé rideau. La concomitance du mois de ramadan avec la saison estivale a porté un sérieux coup aux professionnels du tourisme. En effet, le taux d'occupation des différentes structures hôtelières a considérablement chuté et ce, malgré les offres promotionnelles qui dépassent parfois les 50%. Les professionnels du tourisme devront, d'ailleurs, s'habituer à cet état de fait, car la concomitance du mois sacré avec la saison estivale s'étendra sur quelques années encore. Le ramadan a vraiment bloqué l'activité touristique, c'est le calme partout où nous sommes passés et la clientèle des hôtels et complexes touristiques se limite à quelques touristes étrangers qui viennent passer quelques jours de vacances en Algérie. «On s'attendait à vivre pareille situation. D'ailleurs, c'était le cas l'année passée. Au début de la saison estivale, notre établissement affichait presque complet. Mais à quelques jours du début du ramadan, les estivants désertaient déjà les lieux», s'étonne un employé d'hôtel à Boumerdès. Il est d'ailleurs aisé d'imaginer, rien qu'au nombre d'estivants cette année, à quel point l'industrie touristique a pâti des effets de la concomitance du mois de jeûne avec l'été, particulièrement à Alger et Boumerdès. A Bordj El-Kiffan, le complexe Kiffan Club, qui a connu une bonne ambiance durant les deux premiers mois de cette saison estivale, a complètement fermé ses portes durant ce ramadan, avons-nous constaté sur place. Les horaires d'ouverture affichés à l'entrée indiquent que durant ce mois de ramadan le complexe n'ouvre pas pendant la journée. Les jeunes qui se chargent de la location des parasols et des chaises au niveau des plages s'en trouvent alors pénalisés. «La saison estivale a toujours constitué une opportunité pour moi. C'était toujours une saison florissante, sauf cette année. C'est différent. Avec le ramadan, elle s'est réduite à deux mois... Franchement, c'est une très mauvaise affaire pour la plupart des travailleurs saisonniers», nous dit un jeune qui loue des parasols au niveau de la plage de Corso dans la wilaya de Boumerdès, visiblement inquiet pour son commerce. «Avant le début du ramadan, je louais tous mes parasols dès les premières heures du matin car la plage connaît une très grande affluence mais depuis le premier jour de ce mois sacré, j'arrive à peine à louer un parasol», a-t-il ajouté tristement. Un autre jeune, qui propose également des parasols et des chaises pour la location, nous a confié, non sans amertume, que, depuis le premier jour du ramadan, il n'a réussi à louer aucun parasol. «C'est triste, mais je n'y peux rien. C'est ça le commerce. J'arrive ici vers 8h 30, je nettoie l'espace que j'ai réservé, j'installe les chaises et les parasols et je passe ma journée à attendre des clients qui n'arrivent pas. Une heure avant la rupture du jeûne, je rentre chez moi bredouille.»