Oubli�s les balbutiements en Bundesliga, le Bayern Munich n'a pas le droit � l'erreur pour son entr�e dans la Ligue des champions, en barrage aller contre Zurich ce soir, s'il veut revivre une grande aventure europ�enne dont le d�nouement est pr�vu en mai �... l'Allianz Arena ! Sur le papier, le finaliste 2010 doit faire sauter la banque zurichoise. En 4 matches de comp�tition, pas une d�faite contre un adversaire suisse, alors que le FC Zurich n'a jamais gagn� contre un rival allemand et s'accroche au seul fait d'armes du club : son 1-0 face � l'AC Milan en phase de poules 2009-10. Mais attention ! M�nchengladbach aussi �tait pr�sent� comme une victime la premi�re journ�e de Bundesliga. Et David de Gladbach a renvers� Goliath le Munichois. Cette fois, le faux pas est interdit. M�me une victoire sur le fil, comme � Wolfsburg samedi (1-0, 90+1), ne suffirait pas � calmer les esprits avant le d�placement une semaine plus tard en Suisse. Le Bayern, qui part du bas de l'�chelle pour la premi�re fois depuis 2002, doit absolument montrer un fond de jeu, retrouver l'inspiration et le chemin des filets pour redevenir le rouleau compresseur qui a fait de lui un grand d'Europe. Obnubil� par la n�cessit� d'imperm�abiliser la d�fense, renforc�e � coups de millions (Neuer, J. Boateng et Rafinha), Jupp Heynckes reconna�t �avoir peut-�tre un peu n�glig� l'attaque. Une chose est s�re, il n'a pas encore trouv� l'�quilibre entre les deux ni �l'esprit d'�quipe� pr�n� par Schweinsteiger. Avec le duo magique Pour cela, le nouveau coach a certainement besoin d'avoir tous ses cadres sur le terrain. Et surtout son duo magique avec le Fran�ais Franck Rib�ry, d�j� virevoltant contre Wolfsburg, et le N�erlandais Arjen Robben, qui semble avoir r�gl� ses probl�mes de dos et d'adducteur. Les statistiques sont d'ailleurs significatives : depuis l'arriv�e de Robben en 2009, le Bayern a un pourcentage de r�ussite nettement sup�rieur avec ses deux membres du milieu (66,7%) que sans eux (40%). Aux beaux jours, la vivacit� et la cr�ativit� de cette doublette pr�sentent un tel danger pour les d�fenses qu'elles sont contraintes de laisser de l'espace � Mario Gomez et Thomas M�ller. Et donc pour ces buteurs des occasions de sortir du silence. �On doit montrer qu'on sait trouver les solutions�, insiste Gomez, press� de reprendre le costume de �Super Mario�. Importante pour la gloire, l'entr�e dans l'Europe l'est aussi pour les finances du club. Car une campagne en C1 peut �tre tr�s tr�s lucrative, des 800 000 euros pour chaque victoire (400 000 pour une d�faite) en phase de poules jusqu'aux 9 millions destin�s au laur�at de l'�preuve. Certes le Bayern est un club sain, pas du genre � jeter l'argent par les fen�tres. Mais il a tout de m�me sorti 44 millions d'euros cet �t� en transferts pour effacer les erreurs de la saison derni�re...