L�activit� partisane en particulier et la vie politique en g�n�ral n��volueront pas dans un meilleur cadre l�gislatif que celui, extr�mement contraignant, dans lequel elles ont �volu� jusque-l�. La loi organique sur les partis politiques, vot�e hier par l�Assembl�e populaire nationale (APN), reconduit toutes les barricades administratives qui se sont toujours dress�es devant l��mancipation politique. Sofiane A�t Iflis Alger (Le Soir) - Les am�nagements introduits � la copie �labor�e par le gouvernement sont de pure forme. La commission des affaires juridiques et administratives et des libert�s de l�Assembl�e a veill� scrupuleusement, voire avec z�le et autoritarisme, � ce que les choses en soient ainsi. Auteur � lui seul de 43 amendements, le d�put� Ahmed Hedibi, arborant banni�re Ennahda, a beau s�enrouer le gosier � force d�interventions, rien n�est fait : la majorit� parlementaire, form�e en la circonstance par le FLN et le RND, �tait l�, vigilante comme jamais, a rejet� ses propositions d�amendements et valid� les seules con�ues par la commission. Ceci m�me s�il faut admettre que Ahmed Hedibi a souvent manqu� de pertinence. Il reste n�anmoins, ceci relev�, �ligible � une palme de reconnaissance pour l�endurance et l�entrain qu�il a mis � ne c�der le micro que pour le reprendre l�intervention d�apr�s. Et ce n�est pas Abdelaziz Ziari, pr�sident de s�ance, qui allait s�offusquer de ce que ce soit Hedibi et trois autres d�put�s qui se soient relay�s toute la dur�e du vote au micro. L�essentiel pour lui �tait sauf : le projet de loi, gr�ce au FLN et au RND, allait passer comme souhait� par le gouvernement. Le pr�sident de l�APN s�est m�me d�couvert des talents � railler dans l�humour un d�put� qui rivalisa d�interventions avec Hedibi et qui a vu sa proposition d�amendement rejet�e par la pl�ni�re. �Si j�avais le droit de voter, je vous aurai soutenu�, s�est-il autoris� � dire au malheureux d�put� qui s�est retrouv� quasi seul � voter pour son amendement. A ce m�me d�put� qui avait propos� auparavant d�interdire aux partis de se choisir comme sigle des symboles de la lutte de lib�ration, allusion faite au FLN, Ziari avait r�pliqu� par �vous auriez d� dire cela en 1962�. Mais entre temps, les d�put�s FLN avaient commis leur chahut. Cela dit, la s�ance parlementaire a vu les d�put�s du Parti des travailleurs faire de l�abstention leur credo. Si Louisa Hanoune avait, dans un pass� r�cent, r�clam� de Bouteflika de l�gif�rer par ordonnance, la d�put�e Nadia Chouitem, du m�me parti, s�est �lev�e, elle, contre une disposition d�un article du projet de loi qui fait r�f�rence � l�alternance au pouvoir. �Ce n�est pas un concept universel �, a-t-elle insist�. Hallucinant, tout de m�me. Ceci pour la chronique de choses entendues. S�agissant de substance fondamentale de la loi en question, il y a lieu de noter que le syst�me d�claratif en mati�re de cr�ation de partis politiques, pr�conis� notamment par les d�put�s dissidents du MSP, a �t� �vacu�, reconduisant le mode d�agr�ment d�livr� par le minist�re de l�Int�rieur, avec possibilit� de recours devant le Conseil d�Etat en cas de refus, lequel, contrairement � la pr�c�dente loi, devra �tre obligatoirement motiv�. La disposition nouvelle introduite reste �galement cette interdiction faite �� toute personne ayant exploit� la religion qui a conduit � la trag�die nationale ainsi qu�� toute personne ayant particip� � des attentats terroristes et ayant refus� de reconna�tre sa responsabilit� dans la conception, la pr�conisation et l�ex�cution une politique pr�conisant la violence et la destruction contre la nation et les institutions de l�Etat.� La loi, qui conf�re par ailleurs au minist�re de l�Int�rieur la pr�rogative de suspendre un parti politique, ne fait pas place � une repr�sentation quantifi�e de la femme dans les instances d�un parti politique. Il est juste fait mention vaguement d�une repr�sentation de femmes, y compris � la cr�ation. Notons que le MSP, qui s��loigne de plus en plus de l�Alliance pr�sidentielle, a vot� contre le projet de loi. S. A. I. DAHO OULD KABLIA : �C�est un s�isme � plusieurs r�pliques� Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales a affirm�, en marge de la pl�ni�re, que ceux qui s��l�vent contre les r�formes politiques sont ceux �habitu�s � nager en eaux troubles�. �C�est pour eux un s�isme � plusieurs r�pliques�, a-t-il encore ajout�.