La menace d�une d�monstration de force au niveau de la zone industrielle de Rouiba est mise en ex�cution. A l�appel du syndicat d�entreprise de la SNVI (Soci�t� nationale des v�hicules industriels), un sit-in de protestation sera observ�, aujourd�hui, par les milliers de travailleurs de cette entreprise devant le si�ge de leurs directions respectives. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�appel lanc� � l�ensemble des travailleurs et travailleuses de la SNVI, et dont nous d�tenons une copie, se veut comme un �dernier avertissement�, avant une d�monstration de force sous l��gide de la coordination syndicale de la zone industrielle de Rouiba sous la houlette de l�Union locale de ladite localit�. Dans leur appel, les repr�sentants des travailleurs de la SNVI justifient ce recours � la protestation �par le retard dans la mise en �uvre du projet d�organisation du groupe SNVI, le manque de transparence et de visibilit� concernant le dossier de partenariat ou encore la mauvaise volont� clairement affich�e par la direction g�n�rale lors des n�gociations relatives aux modalit�s d�attribution de la m�daille de m�rite, conform�ment � l�accord collectif du 5 septembre 2011�. Cette mont�e au cr�neau des syndicalistes de l�ex-Sonacome intervient au lendemain de la r�union qui a regroup� l�ensemble des structures syndicales recens�es au niveau de la zone industrielle de Rouiba et lors de laquelle les repr�sentants des travailleurs ont affich� ouvertement leur �d�termination � aller au bout de leurs revendications�. Silence radio de Benmeradi Depuis cette r�union, aucune suite favorable n�a �t� donn�e aux dol�ances des syndicalistes. Mieux, les diff�rentes correspondances adress�es respectivement en date des 1er et 6 d�cembre au ministre du Travail et de l�Emploi et � celui de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement n�ont connu aucune suite favorable. Une situation qualifi� de �m�pris� � l��gard du monde du travail, �d�o� le recours � une d�monstration de force�. En date du 1er d�cembre 2011, une correspondance adress�e au ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement, portant la signature du premier responsable de la Centrale syndicale, a fait �tat de la situation qui pr�vaut au niveau de la zone industrielle de Rouiba. �Notre organisation a toujours recommand� � ses instances et structures de r�gler les diff�rends, quelle que soit leur nature, dans le cadre du dialogue et de la concertation afin d��viter tout d�passement de situation et maintenir la stabilit� dans l�entreprise et la paix sociale. Et c�est � l�effet d�une intervention de votre part aupr�s de ces entreprises pour mettre fin � ces d�passements et ouvrir les portes du dialogue et du respect de la volont� des travailleurs et de leur repr�sentation syndicale, que nous vous demandons de bien vouloir concourir � la stabilit� du climat social dans une zone industrielle n�vralgique �, lit-on dans ladite lettre. Repr�sentation syndicale bafou�e Dans le document en question, le secr�taire g�n�ral de l�UGTA a interpell� le ministre Benmeradi afin d��intervenir aupr�s des entreprises install�es dans cette zone pour le respect du droit syndical et du dialogue avec le partenaire social repr�sentant des travailleurs�. �La tripartite des 3 et 4 mars 2005 avait confirm� que le gouvernement attache la plus haute importance au libre exercice du droit syndical garanti par la Constitution et codifi� par la loi. Un tel respect s�inscrit d�abord dans le cadre de l�Etat de droit que l�Alg�rie �uvre � consolider. Le respect de l�exercice du droit syndical est aussi un accompagnement national et l�gitime �, dira Sidi-Sa�d. M�me ton dans la lettre adress�e une semaine auparavant au ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Ce dernier, en sa qualit� de garant de l�application des textes l�gislatifs relatifs au monde du travail, a �t� inform� en date du 1er d�cembre dernier de �l�entrave � la libert� de l�exercice du droit syndical dans le secteur priv�. C�est dans cette optique que le secr�taire g�n�ral de l�UGTA a demand� � son vis-vis du d�partement du travail, de l�emploi et de la S�curit� sociale d�intervenir � m�me �d�endiguer ce fl�au de non-reconnaissance d�un droit constitutionnel�. En somme, cette situation, qualifi�e de �non-droit� au niveau de la zone industrielle de Rouiba, est � l�origine de cette mont�e au cr�neau des repr�sentants des travailleurs. Ces derniers sont d�cid�s � r��diter la protesta de janvier 2010.