Apr�s 35 jours d�occupation par une vingtaine de jeunes au ch�mage, voulant �tre recrut�s de suite, l�extraction du fer de la mine de l�Ouenza a repris dimanche apr�s-midi, a-t-on appris aupr�s du DG d�ArcelorMittal T�bessa, Jean-Pierre Wilhelm. Les ch�meurs qui bloquaient la mine depuis le 20 novembre 2011 l�ont �vacu�e apr�s avoir �t� inform�s de l�imminence d�une intervention muscl�e des forces de l�ordre pour lib�rer l�acc�s. Cette �vacuation intervient apr�s une d�cision en r�f�r� de la justice, saisie par la DG d�ArcelorMittal T�bessa, mais �galement apr�s une r�union d�urgence des services de s�curit� sur injonction des autorit�s de la wilaya. Pendant toute cette p�riode, les 520 mineurs �taient inactifs, ce qui s�est r�percut� sur les finances de cette filiale du g�ant franco-indien de la sid�rurgie et au-del� sur le complexe d�El-Hadjar, utilisateur de la mati�re premi�re des deux mines. Le pr�judice ainsi caus� a �t� estim� � 2,4 millions de dollars. Les mines de l�Ouenza et de Boukhadra, dans la wilaya de T�bessa, fournissaient en temps normal respectivement 6 000 et 2 000 tonnes par jour de minerai de fer destin� au complexe sid�rurgique d�ArcelorMittal El-Hadjar. De ce fait, ce dernier a durement accus� le coup, se rabattant sur ses stocks qui non seulement s��puisaient � vue d��il mais en outre la qualit� laissait � d�sirer. Cette situation risquait, si elle n�avait pas �t� r�gl�e en temps opportun, d�avoir de graves cons�quences non seulement sur le devenir des 520 mineurs de l�Ouenza mais aussi sur l�industrie sid�rurgique nationale repr�sent�e par le complexe d�El- Hadjar employant quelque 5 200 travailleurs. Cette affaire de la mine de l�Ouenza vient compliquer encore davantage la situation. Les augmentations salariales pr�vues par les derniers accords intervenus au d�but de l��t� 2011 entre l�employeur et le partenaire social, accordant aux travailleurs des taux li�s � l�augmentation de la production, ne verront certainement pas le jour. Et pour cause, la chute de la production ces derniers mois n�a pas permis d�atteindre les objectifs trac�s par l�accord en question. Celui-ci pr�voyait, en effet, une augmentation de 4% au cas o� la production atteindrait 590 000 tonnes d�acier liquide pour l�exercice 2011, 3% si cette production est de 540 000 tonnes. L�augmentation serait de l�ordre de 2% avec une production de 480 000 tonnes et enfin de 1% si elle est de 460 000 tonnes. Ce qui semble ne pas �tre le cas en tenant compte de la perturbation impr�vue et assez longue � la mine de l�Ouenza.