Par Antar Benzaki Les march�s boursiers internationaux ont r�agi positivement � l��volution du dossier de rachat par le gouvernement alg�rien d�une majorit� d�actions dans le capital d�Orascom Telecom Alg�rie (OTA), qui commercialise le label Djezzy. Au cours des trente derniers jours, l�action de Vimpelcom a gagn� 9,28% de sa valeur sur la Bourse de New York, alors que celle d�Orascom Telecom Holding (OTH) a chass� le doute et grimp� sur la place londonienne. L�action de l�op�rateur a connu une �volution de 15,56% au cours de ce mois, confirmant ainsi la grande tendance trimestrielle de + 25,93%. Ces chiffres ascendants ont �t� consolid�s par les dividendes vers�s le 29 novembre dernier � hauteur de 0,37 dollars pour chaque action de Vimpelcom qui compte 1 618 121 000 titres. L��volution positive � Alger du dossier Djezzy est susceptible de g�n�rer plus de profits aux actionnaires de ce holding russe. Les derni�res nouvelles relatives au retrait de Nadjib Sawiris et � l�arriv�e du norv�gien Jo Lunder � la t�te D'OH ne manqueront certainement pas de r�conforter davantage les march�s et les investisseurs. D�sormais, Vimpelcom d�tient 55,93% des actions du holding Orascom. Car, au lendemain de la premi�re op�ration de fusion qui a permis � l�op�rateur russe d�acqu�rir 51,7% des actions d'OH, Naguib Sawiris a troqu�, en octobre 2011, 4,23% d�actions suppl�mentaires de son holding contre un pr�t de 600 millions de dollars US. Le FNI, nouvel associ� des Russes ? Jusqu�� aujourd�hui, le Premier ministre Ahmed Ouyahia n�a pas encore ordonn� l�ouverture d�un compte ou fonds sp�cifique � l�op�ration de rachat des parts de Djezzy. La loi de finances n�a pas non plus apport� des �l�ments de r�ponse � la question de savoir qui sera l�associ� alg�rien de Vimpelcom dans le capital d�OTA. Le gouvernement a pour habitude de vendre aux �trangers des parts dans des entreprises alg�riennes mais n�a � aucun moment n�goci� le rachat en Alg�rie de parts dans des entreprises � capitaux �trangers. En principe, toutes les op�rations de partenariat avec les op�rateurs �trangers passent obligatoirement par le Conseil de participation de l�Etat (CPE), mais cette fois-ci une opacit� totale entoure les m�canismes adopt�s pour le rachat des parts de Djezzy et on ne sait pas encore d�o� le gouvernement compte puiser les fonds n�cessaires � cette op�ration. Certaines sources affirment qu�� l�issue de l��valuation de l�entreprise, le Fonds national d�investissement (FNI) et sera sollicit� pour d�bloquer les fonds requis pour le rachat de Djezzy. On indique que cette op�ration sera g�r�e de mani�re similaire � celle de la cr�ation de la filiale alg�rienne de l�assureur Axa. Apr�s de longues n�gociations, la compagnie Axa Assurances Alg�rie (AAA) a �t� cr��e selon la r�gle du 51/49% avec 15% du capital � la BEA, 36% au Fonds national d�investissement (FNI) et 49% � Axa. Cette derni�re a conserv� tout le management mais il a �t� clairement stipul� que les d�cisions strat�giques doivent �tre prises par les trois associ�s. Le FNI, qui a h�rit� des actifs de la Banque alg�rienne de d�veloppement (BAD), dispose d�une enveloppe financi�re qui avoisine le seuil de 1 000 milliards de dinars, sera accompagn� probablement, ajoutent les m�mes sources, par une ou plusieurs banques dans l�op�ration d�acc�s au capital de Djezzy. Le mod�le Axa est celui qui sera certainement reconduit dans la gestion du dossier Djezzy, avec une prise de participation majoritaire alg�rienne dans les parts de l�entreprise et un management qui sera du ressort exclusif de l�op�rateur Vimpelcom. Cette option est dict�e par les sp�cificit�s de la gestion de Djezzy, une entreprise qui fonctionne selon des normes propres, loin des contraintes du code des march�s publics qui a paralys� bon nombre d�entreprises publiques.