Le ministre des finances, Karim Djoudi, l�un des rares ministres qui se sont pr�t�s hier, au S�nat, en marge de la c�r�monie de cl�ture de la session parlementaire de printemps, pr�conise la prudence dans la gestion budg�taire, surtout que la crise �conomique mondiale, si elle venait � durer, ne manquerait de nous affecter. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Pour le moment, point d�affolement. Le ministre des Finances estime qu�il convient d�abord de bien observer cette situation de crise, avant de prendre une d�cision. �Nous devons prendre des d�cisions sur un fait structurel et non sur un fait ponctuel�, a-t-il affirm�, soulignant que �si cette tendance se confirme, nous serons oblig�s, au point de vue des d�penses budg�taires, d�ajuster notre niveau de d�penses ou les capacit�s de financements qui sont les n�tres, en l�occurrence le fonds de r�gulation, notre endettement public interne, les prix du p�trole et la fiscalit� non p�troli�re�. Plus pr�cis, Karim Djoudi a soutenu que la crise s�av�re inscrite dans la dur�e et est structurelle, il va alors falloir proc�der � des reports de projets qui doivent �tre inscrits ainsi qu�� de la rigueur dans les d�penses de fonctionnement. Faisant �tat des observations qui ont �t� faites jusque-l�, le ministre des Finances croit � la durabilit� de la crise. �Et l�observation de cette crise � travers le comit� que nous avons constitu� depuis 2008 semble dire aujourd�hui que cette tendance profonde de crise en Europe et aux �tats-Unis et m�me dans les pays �mergents comme la Chine et l�Inde o� il y a un plafonnement de la croissance � des niveaux qui sont moins que les niveaux des ann�es ant�rieures. Donc ceci va impacter sur les prix des produits �nerg�tiques et sur nos recettes ext�rieures.� Toujours est-il, Karim Djoudi exclut tout plan de rigueur pour le moment. Une forte action sur les d�penses d�investissement, dit-il, aurait un impact sur la vie �conomique, l�emploi et le pouvoir d�achat. Aussi pr�conise-t-il une approche plus prudente. Karim Djoudi �voque aussi l��volution des salaires qu�il pense avoir atteint le plafond. �Compte tenu du contexte international en mati�re de d�penses et particuli�rement au niveau des d�penses de fonctionnement que je le rappelle �voluent par un ph�nom�ne quasi unique qui est l��volution des salaires de la Fonction publique. Et l�, il faut �tre tr�s prudent concernant l��volution de ces salaires, car nous avons atteint le plafond.� Il admet enfin une pouss�e inflationniste assez �prouvante pour le pouvoir d�achat.