Ghaith Rashad Pharaon, l�homme d�affaires saoudien, d�tenteur de 49% des parts du capital d�International BULK Carriers (IBC), une filiale de CNAN-Group est l�une des personnes mises en cause dans l�affaire Cnan. Selon des sources judiciaires, il est �galement concern� par les nouveaux chefs d�inculpation requis par l�accusation et transmis au juge instructeur. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Lors de l�ouverture de l�instruction le 18 septembre 2011, le procureur de la R�publique pr�s le p�le judiciaire sp�cialis� du Centre a retenu contre le Saoudien M. Ghaith Rashad Pharaon, les chefs d�inculpation �de participation � la conclusion de march�s contraires � la l�gislation et r�glementation en vigueur, dilapidation de biens publics, trafic d�influence, abus de confiance et escroquerie...� Des chefs d�inculpation p�nalis�s par les articles 52, 26, alin�a 2, 29 et 32 du chapitre 1 du code 01/06 de la loi portant lutte et pr�vention contre la corruption. Les nouvelles demandes formul�es par l�accusation aupr�s du juge instructeur, notamment celle relative � la question �d�association de malfaiteur �, relancent de nouveau le d�bat autour du contrat conclu entre le Saoudien et la partie alg�rienne. Pour rappel, la filiale de Cnan-group, en l�occurrence l�International Bulk Carriers (IBC) a vu le jour en vertu d�un contrat de partenariat sign� lors d�une c�r�monie organis�e en septembre 2007 � l�h�tel Sheraton � Alger. La r�partition des actions �tait arr�t�e comme suit : 24,5% d�tenus par le Saoudien Mouneim Pharaon, 24,5% par le Jordanien Dadjani et 2% par l�Alg�rien Laradji Mustapha, un Alg�rien �tabli en Jordanie. Ces deux pour cent ont une signification : conserver la majorit� du capital entre les mains d�actionnaires nationaux et maintenir ainsi les navires sous pavillon alg�rien. Cela �tant, dans le dossier du scandale de la Cnan, les enqu�teurs de la brigade �conomique de la Gendarmerie nationale avaient fait �tat de l�affaire IBC. Dans cette joint-venture, la Cnan entre dans le capital d�IBC � hauteur de 49% en mettant dans �la cagnotte sept navires � savoir A�n T�mouchent, El Hadjar, Nedroma, Nememcha, Blida, Djebel Ksel et Djebel Rafia�. Selon des sources rapport�es par le Soir d�Alg�rie dans son �dition du 30 mai 2012 (Les dessous de l�affaire Cnan), il a �t� indiqu� que �l�homme d�affaires saoudien d�croche 49% gr�ce � l�apport financier et 2% revenant � M. Laradji�. Ce montage devait, normalement, permettre � l�Alg�rie de d�tenir 51% du capital d�IBC mais imm�diatement apr�s la conclusion de cet accord, une soci�t�, Leedarwo, va voir le jour � Panama. Son capital social ne d�passe pas 1 000 dollars US. Pourtant, IBC va mettre � sa disposition, les navires � charge pour Leedarwo de les mettre � son tour sur le march� mondial de l�affr�tement. Selon des sources proches du dossier, �les enqu�teurs ont pu constater que si un navire comme El Hadjar, c'est-�-dire avec les m�mes capacit�s de tonnage et presque le m�me �ge �tait affr�t� pour un minimum de 4 500 dollars, Leedarwo ne payait IBC qu�� hauteur de� 3 000 dollars. D�o� la question, pourquoi autant d��cart ?� C�est sans aucun doute � cette question, que les promoteurs de cette joint-venture, ou encore les propri�taires d�IBC sont appel�s � r�pondre dans le seul but de faire toute la lumi�re sur cette affaire.