De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari La Commission europ�enne n�gocie, pr�sentement, un accord de p�che avec le Maroc. Barroso �vitera-t-il � l�UE d�exercer ill�galement la p�che dans la fa�ade Atlantique du Sahara occidental, territoire non-autonome, relevant de la doctrine des Nations unies en mati�re de d�colonisation ? En 2011, rappelons-le, le Parlement europ�en avait d� censurer la Commission Barroso pour la contraindre � emprunter le droit chemin. Des ONG, des responsables de haut niveau europ�ens et des d�fenseurs des droits de l�Homme et des peuples appellent, d�ores et d�j�, Bruxelles � ne pas s�adonner au pillage des ressources halieutiques du peuple sahraoui� La Commission europ�enne de M. Jos� Manuel Barroso en finira-t-elle un jour avec le pillage des ressources halieutiques du Sahara occidental, territoire non-autonome, selon la doctrine des Nations unies et dont le peuple doit d�cider de son sort pour un r�f�rendum ? Rencontr� dans les coulisses du Parlement europ�en � Bruxelles, Mohamed Sidati, ministre sahraoui charg� des relations avec l�Europe, s�emploie � rappeler � �l�ordre�, �au droit international �, aux d�cisions m�mes des institutions europ�ennes le gouvernement ex�cutif des 27. Cependant, dit-il, outre deux d�marches de pression pour que Barroso n�oublie pas que le Parlement europ�en avait rejet� en 2011 l�accord de p�che avec le Maroc, �le rapport de force � Bruxelles au sein des institutions europ�ennes est incertain, fragile, changeant�� Il est vrai que l�histoire de la Commission Barroso, l�Ex�cutif de l�UE, en fait, est parsem�e de contradictions, de louvoiements, de manquements � ses propres engagements et de grandes man�uvres dilatoires, par rapport � la question sahraouie. Dans les textes, lesdits et les d�clarations sur les perrons, tout semble clair. �L�UE soutient les r�solutions de l�ONU et appelle � l�organisation d�un r�f�rendum juste et cr�dible par les Sahraouis. � Pourtant, l� s�arr�te la justice version Barroso, dans les faits et en violation du droit international, la Commission europ�enne se permet de signer des accords de p�che avec le Maroc englobant les eaux territoriales sahraouies. Pour rappel, la Namibie du temps o� elle n��tait pas encore ind�pendante avait vu ses richesses halieutiques pr�serv�es par l�ONU en attendant le statut final pour le pays. Les Etats-Unis, pour ce qui les concerne, ont exclu, malgr� le lobbying forcen� du Maroc, pour inverser la tendance, le Sahara occidental de l�accord de libre-�change sign� avec Rabat. Ce qui est conforme � l�esprit et � la lettre des r�solutions onusiennes pertinentes. Bruxelles n�a pas emprunt� cette voie de la sagesse et de la justice. Il est vrai au demeurant, qu�il n�y a pas consensus en l�affaire entre les Europ�ens. Le Parlement a en 2011 censur� les d�cisions Barroso de p�cher ill�galement au Sahara occidental, la Su�de et les pays nordiques s�alignent du c�t� des eurod�put�s, d�autres pays s�abstiennent, alors que d�autres d�cident d�y aller, t�te baiss�e, bateaux de guerre de p�che en avant vers le pillage et le vol des richesses d�autrui. Fr�missements, pour autant, cette semaine. Plusieurs ONG europ�ennes dont la tr�s �cout�e Western Sahara Ressource Watch et la Task Force europ�enne �Paix pour le peuple sahraoui�, pr�sid�e par le Belge Pierre Galand, ont appel� � partir de Londres, de Paris, de Berlin et de Bruxelles l�Union europ�enne � �s�abstenir de conclure un contrat de p�che avec le Maroc�. La WRSW estime m�me que �sans consulter le peuple sahraoui du Sahara occidental, l�UE tente de conclure un contrat de p�che avec le Maroc dans les m�mes conditions que celles rejet�es par le Parlement europ�en en 2011�. L�accord de p�che de 2007 qui permettait � la gigantesque flotte europ�enne de p�cher dans la fa�ade Atlantique du Sahara occidental, sous colonialisme marocain, n�avait pas �t� reconduit, rappelons- le, en d�cembre 2011 par les d�put�s europ�ens. Ceux-ci avaient estim� que les int�r�ts du peuple sahraoui n��taient pas �pr�serv�s� dans l�accord. La Commission Barroso suivra-t-elle le droit chemin, celui du droit ou, comme � l�accoutum�e, s�adonnera-telle au pillage, au vol et � la p�che en eau trouble ? On verra bien.