Bruxelles - Aziouz Mokhtari Les d�put�s marocains et quelques euro-parlementaires fid�les au Makhzen ont eu beau, hier, chercher les entourloupes et multiplier les triches, rien n�y a fait. Les eaux territoriales sahraouies sont un s�rieux probl�me pour le renouvellement de l�accord de p�che entre Bruxelles et Rabat. Si, d�embl�e, le cadre a �t� trac� pour limiter l�ampleur des d�saccords (rapport du Polisario le 7 f�vrier prochain devant la Commission p�che, reconnaissance de fait que la question sahraouie rel�ve de l�ONU...), il n�en reste pas moins que l�hypocrisie de la Commission europ�enne, l�ex�cutif, en d�finitive de l�Union, a �t� mise en exergue lors des d�bats. La veille, c�est le ministre hongrois des Affaires �trang�res, dont le pays pr�side actuellement l�UE, qui a mis les pieds, les deux en avant, dans le plat. Il d�clarait ne pas �tre inform� de l�accord de p�che entre l�UE et le Maroc. Fa�on pour la pr�sidence tournante de l�Europe de mettre la pression sur le Maroc pour l�emmener �, encore, davantage de concessions aux grandes puissances marines de l�Europe, Espagne, Italie, France... Fin f�vrier, c�est l��ch�ance finale de l�actuel trait� de p�che entre Rabat et Bruxelles. Il faudra donc n�gocier ferme. Les d�s, pourtant, m�me pip�s, ne sont plus les m�mes. La r�volution du jasmin de Tunisie, le repositionnement du Polisario sur la sc�ne internationale et surtout l�affaiblissement de la France et de l�Espagne redistribuent, en faveur du peuple sahraoui, les cartes. Plusieurs pays europ�ens, � la t�te desquels la Su�de, ont d�ores et d�j� annonc� leur intention d�exclure la fa�ade atlantique sahraouie du futur accord avec le Maroc. Comme l�ont fait les Etats-Unis. Cette solution conforme � l�esprit et � la lettre du droit international a, pourtant, �t� contourn�e par la Commission Barroso pour s�adonner � un v�ritable pillage des richesses halieutiques du Sahara occidental. Hier, pourtant, quelque chose d�important s�est produit � la salle ASP5E2 du Parlement europ�en de Bruxelles. M�me les plus z�l�s soutiens du Maroc parmi les Europ�ens n�os�rent pas dire que le probl�me sahraoui ne faisait pas obstacle au renouvellement de l�accord. Une prorogation d�un an en attendant l�ONU ? Pas s�rieux et pas cr�dible, protestent Raoul Romeva, Espagne, et Milana, Italie. �Cela reviendrait � offenser l�actuel Parlement� en le privant d�un d�bat doctrinal de fond. Pour plusieurs eurod�put�s au sein de la Commission Maghreb du Parlement europ�en, la solution est simple : exclure les eaux territoriales sahraouies de l�accord. Elle est juste et elle est am�ricaine. Comme en Tunisie, le 7 f�vrier prochain le Polisario pr�sentera son rapport p�che devant la Commission et fin f�vrier, la Commission devra trancher. Choisir le droit ou le pillage.