La chambre d�accusation, pr�s la cour d�Alger se prononcera-t-elle aujourd�hui dans l�affaire Sonatrach ? Tout porte � le croire, d�autant que cette juridiction a ajourn� pour la quatri�me fois cons�cutive sa d�lib�ration. Abder Bettache (Alger � Le Soir) - La d�cision de reporter pour la �ni�me fois le verdict a soulev� moult interrogations parmi la d�fense et les proches des personnes mises en cause dans cette affaire. Pour un grand nombre d�entre eux, ce report a �t� d�cid� car �les magistrats en charge de cette affaire, tr�s complexe, veulent disposer de suffisamment de temps pour trancher et faire �clater toute la v�rit�. Autrement dit, l�institution judiciaire devra ainsi statuer sur les recommandations du magistrat instructeur et les d�cisions qu�il avait notifi�es dans son ordonnance de renvoi (devant la chambre d�accusation) en date du 26 septembre 2011. Pour rappel, la chambre d�accusation pr�s la cour d�Alger avait d�j� examin� les premi�res conclusions de l�instruction qui faisaient �tat de la correctionnalisation du dossier et de l�annulation des poursuites � l�encontre de trois pr�venus. Cependant, elle a ordonn� un compl�ment d�enqu�te sur les biens d�tenus en Alg�rie et � l��tranger par l�ensemble des pr�venus afin de v�rifier �s�il n�y a pas eu de d�lit de blanchiment d�argent�. Ainsi, deux commissions rogatoires (le 31 janvier et le 30 d�cembre 2010), dont une adress�e au doyen des juges du tribunal parisien, ont �t� d�livr�es. Le juge en charge de l�affaire veut avoir, dit-on, toutes les informations relatives aux biens en Alg�rie et � l��tranger de l�ensemble des pr�venus, et ceux de R�da Hemche en particulier, qui aurait jou� un grand r�le dans l�affaire des march�s et de la surfacturation. La chambre d�accusation a formul� r�cemment des demandes de saisie des biens d�tenus par les pr�venus en France. Avec cette nouvelle donne, il ressort nettement que la chambre d�accusation a opt� pour les prolongations en attendant de statuer d�finitivement sur l�affaire. Selon des sources cit�es par le journal El Watan, Mohamed Meziane, sous contr�le judiciaire, et ses deux fils, en d�tention provisoire depuis plus d�une ann�e, sont concern�s par un nouveau chef d�inculpation li� au blanchiment d�argent, d�o� la mise en place des commissions rogatoires. En mai dernier, le m�me magistrat a proc�d� � des interrogatoires concernant leurs biens immobiliers et leurs comptes ainsi que ceux de leurs �pouses. Les premi�res auditions des quatorze pr�venus et celles d�une quinzaine de t�moins se sont achev�es sur la question de la responsabilit� politique et administrative de l�ex-ministre de l�Energie, Chakib Khelil, dans ce scandale. En effet, que ce soit pour l�ancien P-dg Mohamed Meziane, ses deux enfants ou les vice-pr�sidents, Benamar Zenasni, charg� de l�activit� transport par canalisation (sous mandat de d�p�t), Belkacem Boumedienne, charg� de l�activit� amont (en d�tention provisoire) et Chawki Rahal, charg� de l�activit� commercialisation (plac� sous contr�le judiciaire), il est clair que tous les actes de leur gestion �taient soumis � l�appr�ciation de l�ex-ministre de l�Energie, expliquent nos sources, qui r�v�lent que Mohamed Meziane, l�ex-P-dg, �ne faisait rien sans en r�f�rer � Chakib Khelil�.