Attendu pour ce dimanche, le verdict de la chambre d�accusation dans l�affaire Sonatrach a �t� ajourn� au 24 octobre, avons-nous appris. Un report qui a soulev� des interrogations chez les avocats de la d�fense. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�institution judiciaire devra donc statuer sur les recommandations du magistrat instructeur et sur les d�cisions qu�il avait notifi�es dans son ordonnance de renvoi (devant la chambre d�accusation) en date du 26 septembre 2011. Pour rappel, la chambre d�accusation pr�s la cour d�Alger avait d�j� examin� les premi�res conclusions de l�instruction qui faisaient �tat de la correctionnalisation du dossier et de l�annulation des poursuites au profit de trois pr�venus. Cependant, elle a ordonn� un compl�ment d�enqu�te sur les biens d�tenus en Alg�rie et � l��tranger par l�ensemble des pr�venus afin de v�rifier �s�il n�y a pas eu de d�lit de blanchiment d�argent�. Ainsi, deux commissions rogatoires (le 31 janvier et le 30 d�cembre 2010), dont une adress�e au doyen des juges du tribunal parisien, ont �t� d�livr�es. Selon des indiscr�tions, le juge en charge de l�affaire veut avoir toutes les informations relatives aux biens en Alg�rie et � l��tranger de l�ensemble des pr�venus, et ceux de R�da Hemche en particulier, lequel aurait jou� un grand r�le dans l�affaire des march�s et de la surfacturation. La chambre d�accusation a formul� r�cemment des demandes de saisie des biens d�tenus par les pr�venus en France. Avec cette nouvelle donne, il ressort nettement que la chambre d�accusation a opt� pour les prolongations en attendant de statuer d�finitivement sur l�affaire. Selon des sources cit�es par le journal El Watan, Mohamed Meziane, sous contr�le judiciaire, et ses deux fils, en d�tention provisoire depuis plus d�une ann�e, sont concern�s par un nouveau chef d�inculpation li� au blanchiment d�argent, d�o� la mise en place desdites commissions rogatoires. En mai dernier, le m�me magistrat a proc�d� � des interrogatoires concernant leurs biens immobiliers et leurs comptes ainsi que ceux de leurs �pouses. Les premi�res auditions des quatorze pr�venus et celles d�une quinzaine de t�moins se sont achev�es sur une lourde interrogation quant � la responsabilit� politique et administrative de l�ex-ministre de l�Energie, Chakib Khelil, dans ce scandale. En effet, que ce soit pour l�ancien P-dg Mohamed Meziane, ses deux enfants ou les vice-pr�sidents, Benamar Zenasni, charg� de l�activit� transport par canalisation � sous mandat de d�p�t �, Belkacem Boumedienne, charg� de l�activit� amont � en d�tention provisoire � et Chawki Rahal, charg� de l�activit� commercialisation � plac� sous contr�le judiciaire �, il est clair que tous les actes de leur gestion �taient soumis � l�appr�ciation du ministre de l�Energie, expliquent nos sources, qui r�v�lent que Mohamed Meziane, l�ex-P-dg, �ne faisait rien sans en r�f�rer � Chakib Khelil�. M�me pour le cas de ses deux fils, l�un travaillant pour Saipem et l�autre pour Contel, les deux soci�t�s �trang�res d�tentrices des march�s, objets de ce scandale, il en avait fait part � son ministre. Les march�s de t�l�surveillance pour les bases du sud du pays ne sont, en g�n�ral, jamais trait�s uniquement par le P-dg ou ses vice-pr�sidents. �Ils sont tous soumis � l�appr�ciation de Khelil, dont certains par �crit.� Le scandale Sonatrach avait �clat� en janvier 2010 et concerne des contrats de gr� � gr� accord�s au groupe Funkwerk Plettac Contel pour des �quipements de contr�le et de s�curit�, et � l�italienne Saipem, o� exer�aient les deux fils de l�ex-Pdg.