Les producteurs de granulats et mat�riaux de construction demeurent r�ticents � utiliser les sables concass�s et recourent encore aux sables des oueds. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que constate le pr�sident du conseil d�administration de l�Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) qui intervenait jeudi dernier � l�occasion de la phase financi�re de la 37e session d�adjudication de titres miniers d�exploration. Ainsi, Hocine Anane a relev� que l�utilisation du sable brut perdure actuellement, malgr� les mesures prises apr�s le tremblement de terre de Boumerd�s (mai 2003) et qui �malheureusement n�ont pas �t� mises en application �. Le pr�sident de l�ANPM a d�plor� une certaine �culture�, le �probl�me des traditions alg�riennes en mati�re de construction qui favorisent l�exploitation des sables des alluvions et des oueds�, au-del� de l�aspect li� � la distribution. Pour autant, l�ANPM compte encourager davantage l�utilisation des sables de carri�res, avec l�objectif de valoriser ce mat�riau qui r�pond davantage aux normes et doit constituer 40% au moins du granulat. Mais aussi dans le but de r�duire �� terme� l�exploitation des sables alluvionnaires et booster le d�veloppement des petite et moyenne unit�s d�agr�gats, bien �quip�es et bien exploit�es. Et cela m�me si la production actuelle de sable concass� (de l�ordre de 14 millions de tonnes) reste encore �insuffisante� pour satisfaire une demande annuelle �valu�e � pr�s de 30 millions de tonnes. D�autre part, le pr�sident de l�ANPM a rappel� que l�utilisation des argiles est destin�e �exclusivement � aux briqueteries et non � la revente en l��tat. Il s�agit d��viter que les briqueteries soient �otages� de g�tes, de pratiques monopolistiques ou autres, laisse-t-il entendre, en rappelant que plusieurs op�rateurs ont acquis des titres miniers et les ont laiss�s �st�rilis�s�. A ce propos, Hocine Anane pr�cise notamment que l�exploitation d�un gisement ne doit pas �tre inf�rieure � 5 ou 10%, avec des r�serves disponibles sur une dur�e de temps assez longue. Dans cet ordre d�id�es, le pr�sident de l�ANPM rel�ve, sans autres d�tails, que plusieurs titres miniers ont �t� �retir�s� car �st�rilis�s � et que la campagne d��assainissement� du domaine minier se poursuit, dans la mesure o� l�on entend �amener l�op�rateur � int�grer la profession mini�re� et � d�velopper de �bonnes exploitations�. Notons que l�ANPM a attribu� jeudi dernier 15 titres miniers pour l�exploration de substances min�rales industrielles destin�s � la production de mat�riaux de construction, pour un montant de pr�s de 680 millions de dinars. Les quinze sites attribu�s, sur un ensemble de 20 propos�s � l�adjudication, couvrent 10 wilayas de diff�rentes r�gions du pays et portent essentiellement sur le calcaire et le calcaire dolomitis� (4), l�argile (8), le tuf (2) et les gr�s et sable pour verre (1). Ces titres ont �t� attribu�s lors de la s�ance d�ouverture des plis des offres financi�res qui a vu 63 soumissionnaires en lice. Ces soumissionnaires avaient �t� retenus lors de la s�ance d�ouverture des plis des offres techniques qui s�est d�roul�e le 17 janvier dernier et au cours de laquelle 93 offres avaient �t� re�ues par l�ANPM. C. B. GISEMENT DE GARA DJEBILET (TINDOUF) L�exploitation du minerai de fer en stand-by L�exploitation du grand gisement de fer de Gara Djebilet (wilaya de Tindouf) reste en stand-by. Selon le pr�sident du conseil d�administration de l�Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), Hocine Anane, r�tif � tout commentaire, �les param�tres ne sont pas encore r�unis� en vue du d�veloppement de ce gisement. Situ� � 130 km au sud-est de la ville de Tindouf, pr�s de la fronti�re alg�ro-mauritanienne, le gisement de Gara Djebilet rec�lerait des r�serves exploitables de l�ordre de 1,7 milliard de tonnes � 57% de fer. Et c�est �galement le cas pour l�autre gisement de fer, le g�te de Mechri Abdelaziz, situ� � 400 km � l�est de Tindouf et � quelque 250 km du gisement de Gara Djebilet et dont les r�serves exploitables avaient �t� �valu�es � 700 millions de tonnes de minerai pour une teneur moyenne de 52,45% de fer. Soit pr�s de trois milliards de tonnes de r�serves de fer dont l�exploitation tarde � commencer, les projets de partenariats �voqu�s avec des op�rateurs �trangers et m�me de droit alg�rien ayant avort�. Ce qui n�est pas le cas pour le phosphate de cette r�gion, un minerai dont la transformation de 5 millions de tonnes en engrais est d�j� projet�e d�ici quatre ans.