L'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a indiqué, mercredi, qu'elle n'envisageait pas le lancement d'appels d'offres pour l'exploration d'uranium en Algérie, précisant que «ce métal stratégique» nécessitait «un cadre spécifique» pour son exploitation. L'exploitation de «l'uranium ne sera lancée que dans un cadre spécifique car c'est un produit stratégique», a déclaré à la presse M. Hocine Anane, président du conseil d'administration de l'ANPM, en marge de la 36ème session d'adjudication de la petite et moyenne mine. L'exploitation de ce métal obéit à «des règles internationales très strictes, nous ne pouvons le mettre en valeur dans n'importe quelles conditions, que ce soit au niveau de l'exploitation ou de la commercialisation», a ajouté M. Anane qui s'est abstenu à donner plus des détails. L'Algérie dispose de 29.000 tonnes de réserves prouvées d'uranium, qui sont exploitables, selon des estimations annoncées en septembre 2009 par le ministère de l'Energie et des Mines. L'ANPM a attribué, hier, 10 nouveaux titres miniers pour l'exploration de sites d'argile destinée à la production des produits rouges pour les briqueteries, pour un montant de 350 millions de DA. Ces titres ont été attribués après l'ouverture des offres financières pour cet appel d'offres national et international. L'ouverture des offres techniques, opérée en mai dernier, s'est soldée par l'acceptation de 33 offres pour l'adjudication de 18 sites miniers mais seulement 20 offres ont été présentées par des investisseurs au titre de la phase financière de cet appel d'offres. Les propositions financières des entreprises soumissionnaires ont concerné 13 sites des 18 proposés initialement à l'adjudication, les sept autres sites ont été retirés par une commission ad hoc de l'ANPM, car n'ayant pas attiré d'investisseurs. Globalement, la commission de l'ouverture des plis a jugé 19 des 20 offres financières présentées comme recevables, rejetant seulement une offre pour absence de chèque certifié. S'exprimant en marge de cette session sur la timide participation des investisseurs à cette session, le président du conseil d'administration de l'ANPM, M. Anane Hocine, a indiqué que l'agence allait mener une enquête pour connaître les raisons de ce manque d'engouement. Le secteur des mines, qui compte près de 30.000 employés, dont 8.000 activant dans la production des minerais, ambitionne de porter son effectif à 100.000 travailleurs, a-t-il avancé par ailleurs. M. Anane a également fait savoir qu'une dizaine d'entreprises étrangères, dont des entreprises chinoises, canadiennes et libanaises, sont présentes dans l'exploration de l'or en Algérie, et vont à terme arriver à l'exploitation des gisements prospectés.