La lourde défaite du CRT devant la formation du NAHD par le score de 10 buts à 0 prouve si besoin est, que le club témouchentois est orphelin de ses hommes, car comment peut-on imaginer qu'un club professionnel de Ligue 2 se déplace à Alger avec seulement 11 joueurs, sans entraîneur, du fait que le dixième entraîneur Mehadji a jeté l'éponge depuis plus de deux semaines, et c'est le joueur Merakchi qui assume ce poste par amour pour son club, qui est aussi sans président en raison de la démission du premier responsable, Haddou, depuis un mois, sans toutefois un remplaçant pour diriger les affaires du club, qui faut-il le noter, est aussi sans médecin du fait que le premier médecin de l'équipe a démissionné de son poste dès la 5e journée au moment où l'équipe était drivée par l'ex-international Amrouche. L'équipe traverse une crise financière sans précédent qui a conduit les deux équipes (les séniors et les espoirs) à observer des grèves pour revendiquer leurs arriérés de salaires. Donc si l'équipe du CRT continue à jouer, c'est uniquement pour éviter un deuxième forfait qui serait très lourd de conséquence pour le club, mais là où le bât blesse, depuis plus de trois mois de l'apparition de nombreux problèmes, aucun responsable n'a daigné bouger ne serait-ce que le petit doigt pour venir en aide au club cher au regretté Omar Sikki, ni les autorités de la ville ni le DJS arguant leur refus d'aider le club au motif que ce dernier est une SSPA et par conséquent il doit trouver ses propres ressources de financement. Est-il possible qu'un club dont le compte bancaire est bloqué depuis deux ans puisse s'autofinancer lui-même alors que l'Etat qui a instauré le professionnalisme, temporise dans le versement des fonds pour aider les différents clubs professionnels. Le CRT n'arrive même pas à trouver le moindre sponsor depuis plus de deux années, même les supporters les plus fidèles des Rouge et Blanc ont boudé le CRT et n'assistent pas aux rencontres de leur équipe après les contreperformances enregistrées par les joueurs des deux équipes. Que font à présent les joueurs ? Ils boycottent de nouveau l'équipe et font courir à leur club le risque d'un forfait général ou ils continuent à s'entraîner et jouer le restant des matches en sachant bien qu'ils ne vont pas être payés, un vrai dilemme pour ces joueurs qui, en signant au CRT, pensaient qu'ils allaient concrétiser leur rêve d'embrasser une carrière professionnelle. Mais sans vouloir accuser telle ou telle partie, on peut affirmer sans nous tromper que le club CRT est orphelin de ses hommes, car bien des équipes ont vécu les mêmes problèmes que le CRT tels que le MOB, le MOC, et le SAM et grâce à leurs dirigeants et surtout aux supporters ont pu surmonter leurs problèmes et sauvé leurs clubs des situations qu'ils vécurent, uniquement à Aïn-Témouchent. Tout le monde observe et se tait sans réagir, voilà la différence entre le CRT et les autres.