Lorsque le président du CA, Moussa Merzougui, et le DG de la SSPA, également président du CSA, Mourad Snouci, s'étaient présentés en début de semaine au MJS, pour tirer au clair certaines questions antérieures en suspens, ils ont été catastrophés, disent-ils, par les propos d'un haut responsable du cabinet du ministre qui les avait informés que les ex-dirigeants du club avaient bénéficié d'un chèque d'un milliard de centimes pour l'achat d'un bus au profit du CABBA. Et leur étonnement est justifié car il n'existe aucune trace du fameux bus du MJS, ce qui implique forcément que l'argent en question avait servi à d'autres opérations, ce qui est strictement interdit par la loi. Plus grave encore, puisque l'équipe n'aura pas droit à la subvention du ministère (5,3 milliards de centimes), tant que ses responsables n'auront pas fourni la facture d'achat du bus et sa carte grise. Chose certaine, l'affaire en question mérite d'être éclaircie de façon à déterminer les vrais responsables d'un tel dépassement. Nous avons tenté plusieurs fois de joindre Messaoudane par téléphone pour obtenir des précisions sur la question, en vain. Notons dans la foulée, que le bilan financier de l'exercice 2010-2011 a été également exigé par la tutelle à l'actuelle administration du club. Il est vrai qu'en l'absence de preuves concrètes, aucun joueur du CABBA ne pourra être accusé de trahison à l'égard de son équipe dans le dernier duel face à l'ASO, mais tout plaide, malheureusement pour le football bordjien en particulier et le football national en général, en faveur d'une combine. «Je n'ai pas reconnu mes joueurs», disait Amrani. «Vous êtes des femmelettes !», répétait Bendahmane à certains de ses coéquipiers après la fin du match, devant des têtes baissées qui préféraient fixer le sol au lieu de regarder leur camarade droit dans les yeux.