Un climat de psychose invraisemblable s�est install� parmi les habitants de Constantine, notamment � la Ville Nouvelle Ali-Mendjeli, apr�s l�enl�vement samedi de deux enfants �g�s d�� peine 10 ans. L�inqui�tude des parents encore marqu�s par les drames de la petite Chaima et Soundous s�est accentu�e davantage, � mesure que le temps passe, sans que Haroun et Zaki donnent signe de vie. Les folles rumeurs qui ont circul� depuis dimanche, donnant les deux enfants tant�t pour morts et tant�t sains et saufs, n�ont pas, � vrai dire, apais� les familles qui craignent le pire devant d�impensables sc�narios relay�s par le bouche-�-oreille. Certaines versions n�h�sitent d�ailleurs pas � �voquer le trafic d�organes humains comme alibi du rapt des deux innocents. Aussi, dans la journ�e de dimanche, une rumeur qui s�est propag�e comme une tra�n�e de poudre, plongeant les familles dans une effroyable inqui�tude, faisait �tat de la disparition myst�rieuse d�une fillette de 13 ans r�sidant � la cit� El Istiqlal, toujours � la Nouvelle Ville Ali Mendjeli. Une information que les services de s�curit� ont rapidement d�mentie. Ainsi, � la Nouvelle Ville, lieu o� a �t� commis le rapt des deux �coliers, les esprits fortement marqu�s. En un mot, pris de panique, les parents ne quittent plus d�sormais leurs bambins des yeux. M�me pour un seul instant. Hier, pratiquement tous les �coliers �taient accompagn�s par un adulte � l�heure de la rentr�e des classes � 8 heures du matin. A ce propos, les chefs de famille nouvellement recas�s notamment aux Unit�s de voisinage 18 et 19 pris de panique et craignant pour la s�curit� de leur prog�niture ont pr�f�r� ne pas les envoyer � l��cole. Les �tablissements scolaires o� sont inscrits les enfants sont distants de leur lieu de r�sidence de plusieurs kilom�tres. Autre fait marquant, suite � la disparition myst�rieuse de Haroune et Zaki, l�extraordinaire �lan de solidarit� manifest� par les citoyens de tout bord et des quatre coins du pays � l�endroit des familles des deux enfants, notamment � travers les r�seaux sociaux qui ont relay� l�avis de recherche et la d�tresse des parents, exprimant par la m�me occasion leur solidarit�. Dans le voisinage, ce sont carr�ment des mar�es humaines qui multiplient les fouilles dans les alentours et recoins de la m�ga-cit� Ali Mendjeli, pr�tant une appr�ciable aide aux services de s�curit�, enti�rement mobilis�s, de leur c�t�, autour de cette affaire. Aussi, la r�action des parents n�est pas fortuite, l�endroit o� sont implant�es les unit�s de voisinage est en fait un vaste espace en chantier auquel vient se greffer en amont, un champ qui va jusqu'� la commune de A�n Smara. Aussi, les habitants des UV 18 et 19 que nous avons rencontr�s, hier dans la matin�e, n�ont pas manqu� d�exprimer leur consternation s�agissant de l�ins�curit� et la mont�e de la d�linquance. D�ailleurs, dans la nuit de dimanche � lundi, ils ont organis� une marche pour r�clamer plus de s�curit�. L�enqu�te au point mort S�agissant de l�enqu�te sur l�enl�vement des petits Ibrahim et Zaki, il semblerait que les enqu�teurs qui suivent plusieurs pistes pi�tinent et disposent de peu d��l�ments � m�me de les conduire � l�identification du ou des ravisseurs. Interrog�s � ce sujet, les charg�s de communication de la gendarmerie et de la police ont assur� que l�enqu�te suit son cours et que leurs �l�ments ne m�nagent aucun effort pour retrouver les gosses sains et saufs.