Lors de la derni�re r�union des secr�taires g�n�raux des f�d�rations tenue au si�ge de la Centrale syndicale, le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs textiles et cuirs (UGTA) M. Youcef Sa�di a l�ch� une phrase d'une importance capitale : �Quel sera le degr� de la repr�sentation syndicale de l'UGTA, une fois que les entreprises publiques �conomiques passeront sous la chapelle du priv�, s'est-t-il interrog�. En effet, la question m�rite d'�tre pos�e, d'autant qu'aujourd'hui l'autre enjeu qui domine la maison UGTA est celui relatif � la gestion de la question organique, �voqu�e � juste titre lors de cette m�me r�union. En effet, � l'exception des entreprises dites �strat�giques � � l'image de la Sonatrach, de la Sonelgaz, et de la SNTF, �toutes les autres entreprises, pour reprendre la d�claration du chef du gouvernement seront privatis�es.� Autrement dit, les futurs patrons de ces entreprises ne seront autres que les op�rateurs priv�s, qui n'auront comme principal objectif que la performance. A ce titre, il est � se demander, si ces futurs repreneurs des entreprises publiques �conomiques tol�reront l'existence de structures syndicales encore moins une large pratique de l'exercice syndical ? La question m�rite d'�tre pos�e, d'autant qu'aujourd'hui des voix se sont �lev�es ici et l� pour pointer du doigt le �flagrant d�ficit qu'accuse l'UGTA dans le domaine organique.� Mieux, pour ces m�mes observateurs, �aujourd'hui, il est �tabli que malgr� sa large pr�sence dans le secteur public �conomique, l'UGTA a connu un recul significatif dans le domaine de la repr�sentation syndicale.� Ainsi, tant chez les structures verticales, qu'horizontales, il est �tabli que la Centrale syndicale �n'a pas assur� durant ces cinq derni�res ann�es une structuration adapt�e qui favorise la n�gociation sociale et qui permet la repr�sentation des int�r�ts sp�cifiques.� Que dire alors, une fois que la logique du priv� dominera la sph�re �conomique, sachant au pr�alable que �l'UGTA a �norm�ment perdu dans le secteur de la Fonction publique au profit des organisations syndicales autonomes.� Et pourtant, les r�solutions portant programme d'orientation et d'action issues du 10e congr�s national de l'UGTA, tenu les 18, 19 et 20 octobre 2000, stipulent dans sa partie r�serv�e � l'organique que �l'action attendue dans ce domaine devrait viser essentiellement � assurer l'�largissement sensible de la base syndicale, l'am�lioration de la pr�sentation des int�r�ts des cat�gories et professions particuli�res, une plus grande pr�sence des femmes travailleuses au niveau des instances et organes de l'UGTA, une plus grande pr�sence syndicale dans le secteur priv� et une structuration adapt�es qui favorise la n�gociation sociale et qui permet la repr�sentation des int�r�ts sp�cifiques des femmes au travail, des cadres, des salari�s pour leur propre compte, des salari�s repreneurs d'entreprises privatis�es, des salari�s ayant perdu leur emploi, des retrait�s et des primo-demandeurs (jeunes ch�meurs).� Or, � une ann�e de l'expiration du mandat des �lus syndicaux issus du 10e congr�s, il ressort nettement que dans ce domaine, �beaucoup de choses n'ont pas �t� r�alis�es. � Bouscul�e par le cours des �v�nements (�conomique et politique), ajoutez � cela les probl�mes internes, l'UGTA est plus que jamais face � son destin. C'est la question de sa repr�sentativit� qui est aujourd'hui plus que jamais � l'ordre du jour.