Les pouvoirs publics conditionnent le payement des arri�r�s de salaires des travailleurs par la dissolution de leurs entreprises. C�est ce qui a �t� dit, hier, lors d�une r�union de travail qui s�est tenue au si�ge de la Centrale syndicale (UGTA) et qui a r�uni des responsables de f�d�rations sous la direction de deux membres du secr�tariat national, en l�occurrence Badreddine Mohamed Lakhdar et Boualem Bouzidi. En effet, la r�union qui s�est tenue au lendemain de la circulaire sign�e par Sidi Sa�d et adress�e aux SG des f�d�rations et des unions de wilayas au sujet �du processus de restructuration des entreprises publiques� �tait r�v�latrice de l�impasse dans laquelle se trouve d�sormais la direction nationale de l�UGTA face � la probl�matique de privatisation des entreprises publiques. Pour preuve, dans leur intervention, les deux membres du secr�tariat national de l�UGTA n�ont pas �t� par trente-six chemins pour rendre compte � leurs vis-�-vis des f�d�rations de la complexit� de la situation. A ce titre, le secr�taire national charg� des questions �conomiques, Badreddine Mohamed Lakhdar, a d�clar� que �les SGP nous ont exig� de dissoudre les entreprises actuellement en difficult� et en contrepartie, les travailleurs percevront leurs arri�r�s de salaires�. Mieux encore, le secr�taire national en charge du d�partement des conflits sociaux, M. Boualem Bouzidi, a ajout� pour sa part, �qu�il y a eu accord entre Temmar et Sidi Sa�d pour la dissolution de certaines entreprises et que cette d�cision de dissolution a �t� avalis�e par l�ensemble des membres du secr�tariat national de l�UGTA.� Ce responsable de la Centrale syndicale a d�clar� �qu�il est important de faire cette mise au point et de lever toute �quivoque quant � la prise de d�cision de l�ensemble des membres du secr�tariat national sur cette question. � Sans aucun doute, M. Boualem Bouzidi faisait allusion � d�autres membres de la direction nationale de l�UGTA qui aurait soutenu tout � fait le contraire de ce qui a �t� d�cid� lors de la derni�re r�union de la direction nationale de l�UGTA. Mais, il n�en demeure pas moins que ces propos ont provoqu� une v�ritable onde de choc chez les repr�sentants des travailleurs des f�d�rations qui n�en revenaient pas. C�est le cas du secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs du tourisme et commerce qui a parl� de �m�pris� affich� envers les repr�sentants des travailleurs, �sans que ces derniers puissent contre-attaquer et d�fendre l�honneur des travailleurs�. �Nous sommes assi�g�s. Nous n�avons ni moyens pour nous d�fendre et nous d�couvrons des gens parler en notre nom. Soyons hommes et sauvons ce qu�il y a lieu de sauver. On n�a rien fait pour les travailleurs�, s�est exclam� M. Brahmia. Pour rappel, lors de la derni�re r�union du secr�tariat national de l�UGTA, il a �t� r�v�l� que 142 entreprises publiques sont menac�es de dissolution, soit 12 000 travailleurs se retrouveront � moyen et court terme sans travail. Vraisemblablement, il s�agit l� de la condition exig�e par le d�partement de la participation et de la promotion immobili�re (MPPI). Autrement dit, les travailleurs ne percevront leurs salaires que s�ils acceptent la dissolution de leurs entreprises. Cela dit, dans la circulaire adress�e le 12 mars dernier au SG des f�d�rations et des unions de wilayas, Abdelmadjid Sidi Sa�d a indiqu� que �le processus de restructuration des EPE suscite des interrogations de plus en plus vives au niveau des collectifs des travailleurs et de leurs repr�sentants syndicaux et que les rapports qui nous parviennent de la part des sections syndicales r�v�lent un d�sarroi certain quant � l�avenir des travailleurs et de leur famille�. A ce titre, il interpelle les structures et instances syndicales � assumer pleinement leur responsabilit� dans l�int�r�t des travailleurs et de notre organisation. Abder Bettache