La convention de partenariat entre la compagnie de transport a�rien Air Alg�rie et l'entreprise fran�aise Sogerma pr�voit � court terme, la disparition de 1000 postes de travail, a-t-on appris de source syndicale s�re. Les deux partenaires qui se sont engag�s par une convention � la cr�ation d'une soci�t� par actions (joint venture) dont le capital sera d�tenu majoritairement par Air Alg�rie et Sogerma aura pour objet "l'ing�nierie et la maintenance de la flotte actuelle et future d'Air Alg�rie ainsi que la fourniture de prestations de maintenance � des clients tiers." Selon notre source, "La joint venture sera en charge de l'ensemble de la maintenance des cellules avion et des �quipements, d'entretien en ligne et d'engineering de la direction technique." A ce sujet, on apprend que la convention sign�e entre les deux parties stipule dans l'article 4 que "les effectifs de la direction technique seront mis � la totale et permanente disposition de la joint venture et qu'Air Alg�rie d�l�guera � la joint venture l'int�gralit� du pouvoir hi�rarchique sur l'ensemble de ces dits effectifs." La suppression de mille postes d'emploi pourrait intervenir notamment au niveau de certains postes situ�s tant au niveau du service maintenance que des autres services consid�r�s comme auxilliaires. Dans un premier temps, ajoute-t-on, la suppression pourrait toucher notamment ceux exer�ant � titre temporaire, soit � contrat � dur�e d�termin�e (CDD). D�tenant plus de 80% de parts de march� sur le r�seau domestique, Air Alg�rie a vu son activit� quasiment tripl�e � la suite de la faillite de la compagnie Khalifa Airways en 2003. D'apr�s le rapport du Conseil �conomique et social, le chiffre d'affaires de la compagnie a atteint 17,98 milliards de dinars (213 millions d'euros) au second semestre 2003, soit une hausse de pr�s de 24 % par rapport � la m�me p�riode en 2002. Sur la m�me p�riode, le nombre de passagers transport�s est pass� de 2,7 millions � pr�s de 3,2 millions, avec une nette am�lioration du taux de remplissage national. Ces r�sultats positifs sont en partie imputables � la disparition de plusieurs compagnies, dont Air Libert� et Air Littoral. Et � une strat�gie d'ouverture tr�s limit�e des liaisons a�riennes du pays aux avionneurs �trangers. "En ouvrant notre espace, on pourrait p�n�trer de nouveaux march�s en passagers et en fret, mais cela nous exposerait � la concurrence des compagnies �trang�res sur des destinations o� nous r�alisons notre meilleur chiffre d'affaires ", affirme un cadre d'Air Alg�rie. A titre d'exemple, le march� entre l'Alg�rie et la France constitue pr�s des trois-quarts de l'activit� internationale de la compagnie, soit 48 % du trafic global passagers. Une manne que des accords de type "Open Sky" pourraient mettre � mal. Pourtant, le P-DG d'Air Alg�rie, Tayeb Benouis, n'exclut pas une ouverture progressive et ma�tris�e de l'espace a�rien. Des n�gociations sont d'ailleurs en cours avec les �tats-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud et certains pays d'Asie. En attendant, la compagnie nationale doit faire face � la grogne de ses employ�s, notamment du Syndicat national des techniciens de la maintenance avions (SNTMA) et du Syndicat des pilotes de lignes a�riennes qui revendiquent respectivement une hausse des salaires et d�noncent le refus de la direction g�n�rale d'honorer ses engagements concernant les accords conclus. Or, la direction d'Air Alg�rie fait la sourde oreille, assurant avoir d�j� r�pondu aux attentes des salari�s en juin 2003 lors de la r�vision de la convention collective. Pour pallier l'augmentation des prix du k�ros�ne et des taxes a�ronautiques, la compagnie a revu ses tarifs � la hausse � plusieurs reprises au cours des six derniers mois, notamment sur les lignes int�rieures. N�anmoins, la direction pr�f�re parler de " rattrapage " plut�t que d'augmentation. Les prix des vols int�rieurs ont notamment �t� relev�s de 10 % en juin. Reste que les passagers ne sont pas toujours satisfaits, loin s'en faut, par la qualit� des prestations offertes par la compagnie. Si les pilotes de ligne jouissent d'une r�putation presque sans faille, le personnel de bord, en revanche, n'est pas toujours log� � la m�me enseigne. Au point que la compagnie a pu �tre surnomm�e ironiquement "Air Couscous" par ses d�tracteurs. Face � cette situation, la direction g�n�rale lance l'op�ration d'emprunt obligataire destin� � financer l'acquisition de nouveaux appareils. Mais, il n'en demeure pas moins que "le spectre de licenciement plane sur le collectif des travailleurs", qui redoutent de plus en plus les retomb�es de la convention sign�e avec l'entreprise Sogerma.