Pour se distinguer de la nuée des souteneurs du 4e mandat de l'actuel chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le tout nouveau président de l'Union pour la démocratie et les libertés, (UDL), Mohamed Abdiche, va à l'essentiel. Il ne s'embarrasse point du vote populaire pour une réélection. Il suffit d'un vote parlementaire pour proroger ce mandat ; même à vie. «Nous sommes pour la continuité et la stabilité. Nous aurions aimé être présents au Parlement pour présenter, avec les partis majoritaires de cette institution, une mention pour confier un autre mandat au Président Bouteflika», Nous a-t-il confié, quelques minutes avant l'ouverture du congrès extraordinaire de l'UDL dont il a désormais la présidence. Quels sont les arguments qui motivent ce choix ? «Cette démarche n'est que le prolongement de celle adoptée par le parlement en 2008.» En clair, en faisant sauter en 2008, le verrou constitutionnel de la limitation à deux mandats présidentiels, notre interlocuteur avance que l'APN avait implicitement prolongé ce mandat à une troisième magistrature. «Pourquoi ne pas refaire la même démarche», dira-t-il le plus sérieusement du monde. Toutefois, le nouveau patron de cette union dont les activités ont été gelées, il y a une dizaine d'années par décision verbales du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, tient à rappeler Mohamed Abdiche, 61 ans, serait candidat dans le cas où Bouteflika ne le serait pas. Le congrès de son parti lui a confié cette mission. Le président de l'UDL a organisé ce congrès de reprise des activités publiques, conclave qui a duré moins d'une heure et demie, à la suite, précise-t-il, d'un appel du même ministère qui a gelé les activités de ce parti. Il affirme que 38 wilayas étaient présentes à cette rencontre.