En proie pourtant à une grave crise interne, empreinte d'un bras de fer entre une partie des cadres du parti à l'ex-secrétaire général dont on veut tourner la page, au PRA, on vient de joindre sa voix à celles des partisans du quatrième mandat pour le président de la République. M. Kebci - Alger (Le Soir) En effet, le parti, par la voix d'un des membres de la commission nationale de préparation du congrès extraordinaire, prévu avant la fin de l'année en cours, a solennellement signifié son soutien à un quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. «Un soutien sans condition jusqu'à parachèvement du programme présidentiel que nous avons signifié déjà en 1999», affirmera Abdelaziz Zidane, dans une conférence de presse tenue hier au siège national du parti. Un programme dont près de 80% se recoupe avec le nôtre», ajoutera-t-il, non sans exprimer «tout notre respect pour les autres concurrents», le dernier mot, dira-t-il «reviendra au peuple». Mais qu'est-ce qui motive cette allégeance, par ailleurs coulant de source, le parti ayant, de tout temps ou presque, apporté sa caution à l'action et aux choix du haut, alors que le président de la commission de préparation du congrès extraordinaire, prévu avant la fin de l'année, Hacène Boulatika, soutenait récemment que ce genre de position relevait des «missions et prérogatives des instances du parti qui sortiront du prochain congrès». Une volte-face à 180° face à laquelle Zidane, que l'on dit le potentiel futur patron du parti, cafouillera bien, Boulatika n'ayant, selon lui, qu'un «rôle purement technique», celui de préparer le prochain congrès extraordinaire, la «chose politique» étant du ressort du conseil national». Un argument tiré par les cheveux, lui dont ce soutien obtenu, de son propre aveu, par «consensus téléphonique», des deux tiers des membres de l'instance délibérante du parti entre deux congrès, sent une sorte d'avance aux pouvoirs publics afin de leur octroyer le fameux quitus pour la tenue du tant attendu congrès extraordinaire. D'ailleurs, Zidane se trahira peu après, en priant presque la tutelle de l'intérieur de leur octroyer cette autorisation, la demande y afférente, avec tout un dossier ayant été «déposé le 5 juin dernier», dira-t-il. Ce congrès extraordinaire se veut, selon le conférencier, «rassembleur» et celui de la stabilité du parti après les nombreuses secousses qu'il n'a de cesse de connaître. Il est ouvert à tous les militants du parti, sans exclusive, y compris l'ex-secrétaire général, Kamel Bensalem, qui s'est, selon lui, «exclu de lui-même en désertant le siège national, lui qui a préféré s'adonner à l'action parallèle, ailleurs».