Plus que quatre-vingt dix minutes et cette harassante saison ne sera plus qu'un souvenir. Un véritable concentré de souvenirs en fait, pour des Canaris avec lesquels l'Algérie du football a de nouveau appris à compter et ce, même si les désormais ex-coéquipiers de Malik Asselah n'ont pas cassé la baraque, loin s'en faut, surtout du point de vue palmarès, la moisson n'ayant pas été du niveau des espérances. Mais qu'à cela ne tienne, doit-on penser dans les chaumières où ça ne respire que JSK. Une JSK qui a dû, au gré de cette saison à multiples bouleversements, limiter ses ambitions à cette deuxième place synonyme de retrouvailles avec la plus prestigieuse des compétitions africaines réservées aux clubs. Désormais, depuis jeudi, le ticket est dans la poche, composté avec les précieux concours de l'USM El Harrach, mardi dernier, puis du tout frais champion d'Algérie sans réel rival, l'USM Alger. Ainsi, cet après-midi, la sortie des Canaris chez le CSC comptera pour du beurre. Une consolation, bien maigre diront peut-être certains, mais au regard de ce que la JSK a enduré ces trois dernières années, cela relève de l'inespéré. Peut-être le début de quelque chose, un peu plus en adéquation avec la stature du club le plus titré du pays, et en tant que tel, a eu du mal, plus que tout autre club, à s'adapter à la frustration de sortir les mains vides ces dernières saisons. Une place de finaliste de Coupe d'Algérie assortie du statut de vice-champion, beaucoup s'en contenteraient sans doute, mais à la JSK, du moins son peuple, on ne saute pas vraiment au plafond mais pour une fois, contre mauvaise fortune on semble faire volontiers bon cœur. En attendant l'heure des grands mouvements et la pluie de noms qui s'annonce, il s'agira de bien boucler l'exercice, faire honneur au maillot et puis essayer de rendre la monnaie de leur pièce aux Constantinois du CSC qui, à l'aller, l'avaient emporté à Tizi même. Une petite revanche sans grande signification sans doute, mais ça mettrait du baume au cœur de ceux qui ne laissent rien passer parmi les supporters, bien que surtout branchés sur les assourdissants bruits annonçant une multitude de va-et-vient de joueurs et d'entraîneurs qui annoncent des semaines plutôt agitées à la JSK.