Selon l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens), le marché national d'habillement a connu une hausse de prix. Une augmentation qu'elle incombe à la dernière dévaluation du dinar. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Quatre-vingt pour cent des produits d'habillement consommés par les Algériens proviennent de l'importation. C'est ce qu'a affirmé le porte-parole de l'Ugcaa, Hadj-Tahar Boulenouar, hier à Alger. Une dépendance qui, d'ailleurs, s'est répercutée sur le coût de ces marchandises depuis la dernière dépréciation du dinar. «Les prix des vêtements ont augmenté de 10 à 15% suite à la dévaluation du dinar», a-t-il souligné. Une hausse que les commerçants qualifient d'«insignifiante». Présents à la rencontre, ils témoignent que cette année, point de ruée sur les vêtements notamment pour enfants à l'approche de la fête de l'Aïd-El-Fitr. Boulenouar rappelle que 50% d'habillement pour enfants sont généralement écoulés durant les fêtes de l'Aïd et la rentrée scolaire. Des dépenses qui, précise-t-il, «atteignent 100 milliards de dinars». S'agissant de la chaussure, il indique que 70 millions de paires sont consommées annuellement en Algérie dont «seules 5 millions sont de production nationale». Le porte-parole de l'Ugcaa évoque en outre, la commercialisation de vêtements d'imitation des grandes marques. Selon lui, 80% de ces marchandises sont écoulées par le biais des marchés informels. Un marché qui favorise l'écoulement de toutes les marchandises contrefaites. Il cite ainsi les produits les plus ciblés par l'imitation et la contrefaçon notamment les parfums, les produits cosmétiques, l'habillement et les bijoux en or.Par ailleurs, Boulenouar a souligné le «retour en force» des commerces de vêtements usagés et des friperies sur le marché national de l'habillement. «Aujourd'hui, ce type de commerce représente 20% du marché de l'habillement», dit-il. Inquiets, les commerçants d'habillement assurent que les friperies pullulent dans toutes les rues commerçantes de la capitale. Rappelant, à cet effet, l'interdiction de l'importation de la friperie, ils s'interrogent si la vente de ces vêtements constitue une activité illégale ou pas.