Près de 11 500 boulangeries à travers le pays sont invitées à assurer, durant les jours de fête de l'Aïd El Fitr, l'activité commerciale du pain, fabrication et vente durant la tranche horaire fixée de 5h du matin à 13h de l'aprèsmidi. C'est ce qu'a annoncé hier, le président des boulangers, Guerfat Youcef, de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Serait-il possible d'assurer du pain ou autres produits nécessaires aux consommateurs algériens durant les jours de fête par une simple note ou directive à l'adresse des commerçants ? A quelques jours avant chaque célébration de fête, notamment religieuses, l'UGCAA ou bien le ministère du Commerce invitent les commerçants désignés pour la permanence en ces jours précis à l'assurer, mais le jours J, le simple consommateur est pénalisé. Pour le président des boulangers, M. Guerfat Youcef, près de 55% des commerces liés à l'activité et la vente du pain, à travers le territoire national sont invités à assurer la permanence. Il est utile de savoir, que sur les 11 500 concernés combien d'entre eux vont assurer la production et la vente du pain. D'autant plus que d'autres donnes sont à prendre en compte, dont celle ayant trait au bon nombre de commerçants et d'employés liés à cette activité qui résident hors de leur lieu de travail. Autres commerçants tout aussi concernés par l'appel lancé, hier, par l'UGCAA pour assurer la permanence durant la fête de l'Aïd El Fitr, ceux en charge de l'alimentation générale et des fruits et légumes. Sur un autre registre, les animateurs de la conférence animée hier, par les membres de l'UGCCA, ont fait savoir que 23 millions de pain ont été produits, quotidiennement durant le mois sacré. Soit une hausse estimée à 30%, par rapport à ce qui est produit durant les périodes hors du mois sacré, selon nos interlocuteurs qui ont précisé aussi ne pas être en mesure de savoir le taux lié au gaspillage du pain constaté tout au long du mois sacré. Autre donne dont les conférenciers semblent ne pas avoir les possibilités d'être en mesure de peser sur ce phénomène. Il s'agit du marché parallèle de la vente du pain sur les trottoirs et voire même souvent à proximité des boulangeries, échappant à tout contrôle et des conditions d'hygiène des plus déplorables. Phénomène qui devrait trouver ses solutions, selon l'UGCCA, dans le rôle de l'APC, et du ministère du Commerce notamment par l'application des lois en vigueur. Karima Bennour