Les populations civiles de Ghaza martyrisées doivent être placées sous protection internationale, avec des Casques bleus présents dans tous les territoires occupés. C'est le seul souhait exprimé pour l'instant par les populations palestiniennes soucieuses de sauver leur âme seulement. Pour cette raison, je vous prie de bien vouloir signer cette pétition que nous adressons ensemble au Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, en y associant toutes vos relations, connaissances et d'une façon générale tous vos réseaux. Voici le lien de l'organisation citoyenne internationale (AVAAZ), chargée de la gestion et de l'acheminement de la pétition : http://www.avaaz.org/fr/petition/A_M_le_Secretaire_ general_de_lONU_Mettre_la_population_de_Gaza _sous_protection_de_lONU/ M. le Secrétaire général, On déplore des milliers de victimes à Ghaza dans cette guerre inqualifiable qui est devenue malheureusement cyclique. La barre des 1 000 morts est franchie et dépassée, outre les milliers de blessés et les 20 000 familles au sommeil troublé, depuis plus de trois semaines, faute d'abris. La désolation est partout. Le calvaire des populations palestiniennes risque de durer encore longtemps et ce tant qu'une solution internationale urgente n'a pas été trouvée à ce cycle de violence infernal qui dure depuis des décennies. Des êtres humains sont terrorisés sous un déluge de feu et de fer qui s'abat sur leur tête et auquel rien n'échappe : les maisons tombent comme des châteaux de cartes ; les ambulances transportant des blessés, lesquelles ne sont pas épargnées ; les hôpitaux qui les accueillent et le personnel hospitalier qui tentent avec le peu de moyens à leur disposition de les soigner ; les mosquées où des personnes âgées cherchant refuge dans la prière ; les journalistes qui œuvrent sur le terrain pour nous informer ; ni même les écoles de l'ONU où les femmes et les enfants palestiniens cherchent à se mettre à l'abri des éclats d'obus tirés des chars et des missiles lâchés des avions. M. le Secrétaire général, - L'ONU ne voit-elle pas que le dernier peuple encore colonisé de la planète subit un terrorisme d'Etat qui ne dit pas son nom depuis pas loin de 70 ans ? - Les Palestiniens seraient-ils devenus des sous-hommes au point que l'honorable institution que vous dirigez ne veuille leur accorder sa protection par l'envoi d'une force internationale de Casques bleus ? - Ne voit-on pas qu'il y a une guerre larvée entre un colonisateur et un colonisé? Une armée surarmée face à une population opprimée et encerclée de toute part, qui se bat pour sa dignité et sa liberté avec les moyens du bord ? - Où se trouve donc la conscience de la communauté internationale dont le Secrétaire général de l'ONU est le porte-parole ? - Que sont devenus les nouveaux principes politiques et les droits humains, pour lesquels l'ONU est venue remplacer la SDN (Société des Nations) qui n'avait pas autrefois joué son rôle? - Le Secrétaire général de l'ONU, n'est-il pas le dépositaire et non moins gardien vigilant de ces grands principes ? - Pourquoi les résolutions de l'ONU, le droit international et les lois de la guerre ne s'appliquent pas à Israël ? - Que sont les hommes devenus ? Des êtres humains ou des sauvages ? - Les grandes puissances occidentales sortent-elles grandies, en apportant leur caution et soutien inconditionnels à Israël ? - Les membres du Conseil de sécurité, qui permettent à un Etat colonisateur, ne se rendent-ils pas compte qu'ils desservent grandement l'Etat sioniste qui porte préjudice certes aux Palestiniens, mais également au judaïsme et aux juifs présents un peu partout dans le monde ? Apparemment, les grands dirigeants de la planète semblent avoir sombré dans l'inconscience pour ne pas se rendre compte qu'en termes d'image, le gouvernement d'Israël a perdu la face et pour le coup, la bataille de l'honneur, en imposant aux Palestiniens, et ce faisant au monde entier, une comptabilité macabre des civils gazaouis innocents, massacrés froidement par l'armée d'occupation israélienne. Il ne se passe pas un jour, sans qu'une nouvelle analyse ou révélation ne viennent dans les médias (malgré l'influence des lobbies sionistes qui président aux destinées dans les grands médias mondiaux) confondre un peu plus ces dirigeants qui sèment le chaos dans la région, à cause d'une idéologie surannée : le sionisme... En Occident, on réfléchit à deux fois avant de prononcer ce mot ravageur, devenu tabou ; les gens chuchotent, par peur d'être «mordus» par le terme sionisme ou d'être taxés d'antisémitisme. Du coup, les ressentiments et la haine augmentent et prospèrent, notamment à l'égard de juifs innocents, nombreux de par le monde et qui sont à tort confondus avec les colonisateurs sionistes. Voilà la nouvelle réalité avec laquelle les citoyens du monde doivent composer. Monsieur le Secrétaire général, vous avez le devoir moral et politique d'assumer les responsabilités qui sont les vôtres, en assurant la protection et la sécurité des populations civiles, dont on observe pour l'instant que les victimes de cette dernière incursion israélienne ne tombent que d'un seul côté : du côté des civils gazaouis. Je rappelle à l'opinion publique mondiale que les musulmans n'éprouvent aucun ressentiment à l'égard des juifs (qui ont vécu, et dont certains vivent toujours, en milieu arabe et musulman durant des siècles) et encore moins à l'égard du judaïsme et du christianisme. A la faveur de cette pétition, qui appelle au sens de la responsabilité des dirigeants de ce monde, je rappelle à des musulmans, certes marginaux, de ne pas confondre entre sionisme et judaïsme, en se laissant aller, sous l'effet de l'émotion et de l'indignation, à des excès, même verbaux à l'égard des juifs (là où ils se trouvent), en particulier, et en général à l'égard des autres communautés chrétiennes qu'elles soient pratiquantes ou agnostiques. La cause palestinienne doit se gagner également par la sagesse, la raison et le dialogue. M. le Secrétaire général, les signataires de cette pétition vous prient instamment de bien vouloir faire cesser, une fois pour toutes, le massacre des populations civiles palestiniennes, en y dépêchant les Casques bleus. Vous resterez alors dans les livres d'histoire comme le premier Secrétaire général de l'ONU à avoir osé donner un sens politique et une raison morale à l'institution aux destinées de laquelle vous présidez. Kamel Khelifa, écrivain, membre d'Avaaz, auteur de la pétition