Des dizaines de citoyens et commerçants de la ville de Koléa (Tipasa) ont pris part, samedi, à une marche pacifique pour revendiquer plus de sécurité devant la «prolifération du crime urbain, du commerce informel et des parkings anarchiques» au niveau de leur cité. La marche, ayant regroupé près de 300 personnes encadrées par les services de police, s'est ébranlée à partir du cimetière de la ville vers la place publique du centre-ville de Koléa, où les protestataires ont marqué une halte pour dénoncer «la prolifération du crime urbain, particulièrement les agressions physiques avec l'usage d'armes blanches». Les marcheurs ayant répondu à des appels de responsables de comités de quartier et de représentants de commerçants, ont insisté dans leurs slogans sur la nécessité de mettre un terme au «commerce parallèle» ainsi qu'aux «parkings informels», avant de se séparer dans le calme. Des représentants des protestataires ont été reçus à l'issue de la marche par le chef de la Sûreté de daïra de Koléa, le commissaire principal Mohammedi Ahmed. Les parties réunies, représentées par le corps de la police, des membres de la société civile, des comités de quartier et des représentants de commerçants, se sont accordées sur la nécessité de «coordonner leurs efforts et de travailler ensemble en vue de lutter contre toutes les formes de criminalité dans la ville de Koléa». Dans un point de presse animé à l'issue de cette rencontre, le commissaire principal Mohammedi a signalé l'arrestation, durant les trois jours écoulés, de 22 personnes impliquées dans une «attaque» contre l'hôpital de Koléa, suite à des échauffourées entre deux groupes criminels de la ville de Fouka, dans la soirée de mercredi, soulignant que «la marche d'aujourd'hui a été motivée par cette affaire». Il a, néanmoins, affirmé que les «indices de criminalité à Koléa ne sont pas si préoccupants», car il s'agit de «groupes de jeunes délinquants issus de l'extérieur de la région, qui ont jeté leur dévolu sur cette ville, à cause de l'activité commerciale intense qu'elle enregistre, conjuguée au fait qu'elle est considérée comme un point de transit entre trois wilayas (Blida, Tipasa et Alger)». «Nous n'avons pas enregistré de grandes affaires criminelles grâce au plan de sécurité mis en place durant le mois sacré de Ramadhan et qui se poursuivra tout au long de la saison estivale», a assuré le commissaire principal Mohammedi, soulignant la mobilisation, pour ce faire, de huit brigades de police à travers les zones sensibles de la région de Koléa, en plus d'agents en civil. Cette marche de protestation «fait partie des canaux de communication externe, que les services de police tentent de mettre à profit en vue d'atteindre l'objectif suprême de notre institution, qui est d'assurer la sécurité des citoyens», a-t-il ajouté.