C'est connu, après avoir perdu la guerre dans les montagnes de la région du centre du pays, guerre qui a coûté très cher aux forces républicaines, les salafistes politiques proches du wahhabisme cherchent par tous les moyens à s'accrocher à la région. Ils investissent ainsi des espaces publics comme les mosquées. Pour ce faire, ils ciblent singulièrement les régions berbérophones comme celle de Aït Amrane dans le centre de la wilaya de Boumerdès où le terrorisme a été particulièrement terrible pour la population. Mais fort heureusement la vigilance citoyenne n'a pas baissé. Les fidèles de la mosquée Ennour de haï Ellouz dans la commune d'Aït Amrane ne se sont pas laissé berner. «Après la prière d'El Icha du jeudi, nous étions plus de 600 à déclencher une marche de protestation en direction du commissariat de police de la ville. Nous avons exigé le départ de l'imam. Ce dernier a été désigné, provisoirement depuis 10 mois, par la Direction des affaires religieuses de la wilaya de Boumerdès». Cet imam, taxé de wahhabiste depuis longtemps par des jeunes de la localité, avait, après la prière d'El Icha coupé l'électricité empêchant les citoyens de discuter du problème de l'assemblée générale devant renouveler des membres de l'association en charge de la gestion de la mosquée. «Il nous a menacés de nous chasser de la mosquée», dira un membre de l'association. Il y a lieu de rappeler que durant la journée de jeudi dernier, les membres de l'association sortants ont convoqué une assemblée pour renouveler le comité. Un huissier de justice et le représentant des affaires religieuses étaient présents. «Surprise, des salafistes politiques alertés par téléphone sont venus de partout et en grand nombre pour être majoritaires dans l'assemblée. Certains sont venus de Lakhdaria (dans la wilaya de Bouira, ndlr). Comme nous savons pertinemment qu'ils ne sont nullement concernés par ce renouvellement, nous avons exigé la présentation de la carte nationale d'identité prouvant que le votant réside bel et bien dans notre quartier. Comme ils allaient perdre la face, les intrus ont saboté cette réunion», nous relate notre interlocuteur. Une autre réunion des fidèles était prévue pour ce vendredi après-midi. De leur côté, les responsables sécuritaires de la localité ont demandé à l'imam de s'abstenir de présider la grande prière du vendredi. Il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois que les citoyens de ce quartier se sont insurgés contre cet imam versé dans le wahabisme, comme nous l'ont affirmé, il y a quelque temps, des membres de la société civile de cette commune. Il y a six mois, ils ont obtenu son éloignement. Mais il a été vite réintégré à son poste. Les autorités ne devraient-elles pas s'intéresser à ce qui se passe au sein de cette direction ? Il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois que des faits troublants nous ont été signalés par rapport au fonctionnement de certaines mosquées de la wilaya. Abachi L. Comité de la wilaya de Tizi-Ouzou du CRA Sortie de la 24e promotion de formateurs en secourisme baptisée Salem Hamoum Le comité du Croissant-Rouge algérien de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé, les 26, 27 et 28 décembre derniers, au lycée technique Frères Hanouti de Bouzeguène, une formation en premiers secours, pour 43 encadreurs en secourisme. Cette promotion baptisée du nom de notre confrère et ami, Salem Hamoum, très malade ces jours-ci et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement a, selon le président du comité de la wilaya, M. Aït-Hamadouche, beaucoup aidé le mouvement associatif de la région. La cérémonie de remise d'attestations, samedi dernier, aux nouveaux formateurs en secourisme, a été rehaussée par la présence du moudjahid Mohand-Saïd Akli, l'un des fils du valeureux colonel Mohand Oulhadj, créateur en 1962 dudit comité et de celle de M. Hamoum, et ce, malgré sa maladie. Le président du CW-CRA, qui après avoir rappelé aux présents les objectifs du Croissant-Rouge algérien, a passé en revue les récentes actions de l'association qu'il préside, notamment les séminaires sur la gestion des catastrophes, de la gestion administrative et financière, ou encore, celui sur l'environnement, avec la sortie de la première promotion d'animateurs de l'environnement, «première du genre, à travers le territoire national», selon le président du comité de la wilaya, une promotion dédiée à feu Rabah Aïssat, ex-P/APW de Tizi-Ouzou et initiateur de l'opération «Village propre». Pour sa part, le moudjahid Mohand-Saïd Akli a tenu à rappeler que le C-RA faisait partie de l'ALN, avant de souhaiter un prompt rétablissement à Salem Hamoum. Ce dernier, qui pour remercier ceux qui lui ont témoigné leur reconnaissance en baptisant, de son nom, la 24e promotion de formateurs en secourisme a, dans un écrit préparé sur son lit d'hôpital et lu par une de ses proches, affirmé ses sentiments qu'il ne pouvait dire de vive voix : «Je suis doublement fier», écrit-il. Pour Salem Hamoum, et parlant du C-RA, «il a pour cadre, une terre de solidarité et de confraternité et aussi, un lieu où l'on vient discrètement pour vous demander si vous ne manquez de rien», poursuit celui que le CW-C-RA qualifie de «journaliste humanitaire». K. Bougdal Intoxication alimentaire collective à Timizart Une cinquantaine de cas dont un mort Ce qui devait être un grand moment de convivialité a finalement tourné au drame, samedi, dans un village de la commune de Timizart, à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou. La polyclinique de la région a été, en effet, prise d'assaut par des dizaines de personnes souffrant d'une intoxication alimentaire, quelques heures à peine après avoir répondu à une invitation pour une waâda. Selon plusieurs sources, près de cinquante personnes ont reçu les soins adéquats et s'en sont plutôt bien sorties, mais un septuagénaire n'a pu survivre à cette foudroyante intoxication de laquelle quatre autres convives avaient du mal à se remettre et se trouvaient jusqu'à hier encore sous observation. A. M. Blida Un usurpateur arrêté pour escroquerie Suite à sa dénonciation par l'une de ses victimes, un citoyen âgé de 40 ans qui se faisait passer pour un officier supérieur de l'ANP vient d'être arrêté par les éléments de la 3e Sûreté urbaine de Blida et écroué par le procureur de la République. Il avait escroqué plusieurs personnes en leur demandant de l'argent en contrepartie de l'octroi de la carte d'exemption du service national. A d'autres, le faux colonel a même proposé de leur vendre un pistolet automatique. Sa stratégie était de gagner la confiance de ses victimes, notamment les commerçants, en leur achetant des produits et se faire présenter par la suite en tant que colonel de l'armée nationale qui a des connaissances au niveau des bureaux de recrutement à travers le territoire national. Et ainsi, il propose ses services à ses proies pour les saigner à blanc et disparaître dans la nature. M. B. Tipasa Les grandes villes face à l'épineux problème du stationnement de véhicules Des élus des villes de Koléa, Cherchell et Hadjout, interpellés récemment par des citoyens sur la prolifération des parkings sauvages et l'inexistence de parkings dignes de ce nom, admettent la réalité de cette problématique et espèrent trouver des espaces pour édifier un ou plusieurs parkings à étages. M. Abdelkader H., ingénieur technique, a proposé des idées pour «édifier ce type de parkings surélevés à étages, sur pilotis au-dessus des espaces archéologiques à ciel ouvert, à l'image des nécropoles antiques Ouest, particulièrement pour Tipasa et Cherchell». Mais le problème évoqué par les habitants de Koléa, de Cherchell et de Hadjout est tout autre. Selon M. Mohammed A. commerçant dans une rue passante de Koléa, «les trottoirs sont devenus des parkings naturels. Les automobilistes n'aperçoivent même pas les balises rouges et blanches interdisant le stationnement. Plus grave, ils sont surpris de trouver des sabots aux roues», fulmine ce commerçant. Plus loin, à Cherchell, le maire de la ville fait son mea culpa : «Le problème qui se pose à la ville, c'est qu'il y a pratiquement absence de voies d'accès. La rue Abdelhak est saturée, les autres voies parallèles sont engorgées. Nous espérons que la ville sera desservie à l'avenir par une voie maritime sur pilotis allant de Cap-Blanc, jusqu'à Cap-Rouge. Ceci reste notre priorité.» Pour la ville de Hadjout, les riverains sont sceptiques. «On avait tant misé sur le contournement nord de la ville, et on se retrouve à la case départ. La ville est toujours engorgée du fait de l'absence d'un autre contournement dans sa partie sud. Mais dans de pareilles conditions, on étouffe», estime un vieux Hadjouti.