Les menus de cet événement musical se poursuivent mais ne ressemblent pas. Une ambiance festive et conviviale a marqué la troisième soirée du Festival de la musique actuelle de Guelma, avec, en point d'orgue, la prestation de cheba Yamina, qui a assuré à elle seule une affluence beaucoup plus nombreuse et enthousiaste, accourue plutôt pour suivre son concert. En toute simplicité, la star de la chanson staïfie est descendue de la scène pour offrir à un public totalement acquis, un spectacle inédit agrémenté d'une danse traditionnelle. Entre talents, découvertes et déceptions, cette manifestation culturelle a montré les multiples facettes du programme de la neuvième édition du Festival de la musique actuelle de Guelma. Pas sûr que le public aura apprécié les médiocres prestations qui ont précédé le concert de cheba Yamina, destiné à animer la foule plutôt qu'à enchanter les mélomanes. Heureusement, la présentation de concerts de qualité lors des deux premières soirées, par cheb Mahfoud, Hassan Dadi, Samah Akla a fait oublier ce faux pas. Les fausses notes relevées lors de cette soirée laissent planer le doute sur quelques affiches aux goûts incertains, et qui sont au menu de cette manifestation. Toutefois les festivaliers ont eu droit lors des autres soirées à des valeurs sûres de la musique actuelle, dont Mohamed Lamine, Rabah Asma, et le groupe El Dey. Une palette d'artistes qui sont en mesure de faire renouer la ville du 8 Mai 1945 avec le dynamisme culturel tant espéré par les mélomanes guelmis. Mais on entend certains déplorer l'attitude de bon nombre de chanteurs et chanteuses qui leur infligent tout au long de leur concert des «rakoum hna !», et «avec moi, tout le monde !» des refrains répétés à outrance, à en devenir lassants. Cette attitude qui à tendance à se généraliser ces dernières années sur les scènes, n'en finit pas de provoquer l'ire des véritables mélomanes.