Les vacances, devenues ces dernières années de plus en plus sacrées pour les Guelmis, ont pris le dessus sur l'ouverture de la 9e édition du Festival national de la musique actuelle de Guelma. Au stade Ali-Abda du centre-ville, mercredi, les festivaliers se comptaient sur les doigts d'une main à une heure du démarrage des concerts. Les organisateurs s'attellent aux derniers préparatifs avant l'arrivée du public, qui a cependant fait son apparition vers 22 heures. L'affluence était moyenne. A ce moment, sonne le coup d'envoi de la neuvième édition du Festival national de la musique actuelle de Guelma, devenu incontournable pour les Guelmis. Mais dans sa première soirée, cette manifestation accuse une légère baisse de sa fréquentation, mais certainement pas de son ambiance. Même avec un public qui paraît très varié, ce festival peut se targuer d'être une manifestation ouverte et familiale. Parmi les trois artistes programmés pour l'inauguration de cette édition, c'est à Ahmed El Guelmi qu'est revenue la délicate tâche de faire démarrer la soirée du mercredi, en dédicaçant une chanson à la population de Ghaza. Un chanteur originaire de Guelma, très connu par son style staïfi. Il est réputé pour l'animation des mariages et autres fêtes de famille, une activité pour laquelle il est très sollicité. Juste après, c'est Cheb Mahfoud, qui a ravi le public, raï, équipe nationale, l'Algérie, ont fait vibrer le public qui n'a pas hésité à reprendre en chœur les refrains. La chanson chaouie s'est invitée également dans le festival, c'est le sympathique Hassan Dadi, qui a pris le relais. Interprétant passionnément ses plus grands succès, le chanteur des Aurès, qui n'a rien perdu de son entrain, a réussi son pari, sa voix vibrante était en parfait équilibre avec l'orchestre. La deuxième soirée du festival a tenu ses promesses, elle s'est ouverte jeudi soir drainant une foule immense de mélomanes. Le bal a été ouvert par la troupe «Sidi Family» de rap. Mais le public a découvert la chanteuse Samah Akla, qui s'est produite pour la première fois à Guelma. Elle a enchanté l'assistance en lui proposant une balade à travers des chansons d'une diversité de styles et de répertoires algériens. L'artiste s'est distinguée par sa voix sublime adaptée merveilleusement à ce genre. Enfin, c'est le jeune Bilel Sghir qui a terminé cette deuxième soirée. Il a clôturé en apothéose cette fête, en interprétant un très large éventail de chansons raï. Mais un autre point très positif mérite d'être cité, c'est le comportement exemplaire du public durant les deux premières soirées du festival.