Lancée par l'Algérie, une étude scientifique portant sur l'évaluation du contrôle de l'asthme chez l'adulte suscite déjà l'adhésion de plusieurs pays de la région : l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Rym Nasri - Alger (Le Soir)L'asthme est-il bien contrôlé en Algérie ? Quelle est la qualité de sa prise en charge ? Quels sont les facteurs qui interviennent dans le bon contrôle de cette maladie chronique ? Autant de questions auxquelles va répondre l'étude ESMAA (Evaluation of Asthma Management in Middle East North Africa). Une étude scientifique internationale portant sur l'évaluation du contrôle de l'asthme chez l'adulte en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Une première en Algérie. Initié par des pneumologues algériens, le projet a été mis en place par Clinica Group et soutenu par les laboratoires pharmaceutiques AstraZeneca Algérie. Outre l'Algérie, l'étude ciblera également l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Koweït, le Qatar, la Tunisie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et l'Iran. En Algérie, l'échantillon est constitué de 1 000 patients adultes de plus de 18 ans pris en charge dans des consultations du secteur public ou privé. «C'est une véritable fierté pour l'Algérie qui exporte un savoir-faire scientifique et qui a pu faire adhérer d'autres pays à ce projet», a souligné le Dr Salaheddine Sahraoui, directeur général de Clinica Group, hier, à l'hôtel El Djazair à Alger. Même sentiment chez le directeur général d'AstraZeneca Algérie, Dr Habib Bennaceur. «Cette étude est un projet de recherche 100% algérien chapeauté par un comité scientifique 100% algérien. Initiée au départ en Algérie, l'étude a fini par gagner d'autres pays et devenir ainsi un projet international dirigé et coordonné par notre pays», a-t-il précisé. Une étude qui, selon lui, vise à améliorer la prise en charge des malades asthmatiques et à identifier le niveau de contrôle de l'asthme en Algérie. Pour le Pr Noureddine Zidouni, chef de services pneumologie au CHU Beni-Messous, cette étude permettra en premier lieu d'analyser la qualité de la prise en charge des asthmatiques. Il rappelle, en outre, la prévalence de l'asthme qui est de 4 à 5% chez l'adulte et de 8 à 10% chez l'enfant. «L'asthme est un réel problème de santé publique», dit-il.