L'Afrique de l'Ouest n'est pas prête d'être débarrassée d'Ebola et la communauté internationale doit poursuivre ses efforts contre l'épidémie, a estimé hier le chef sortant de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER). M. Banbury, qui a pris ses fonctions lors de la création de l'UNMEER en septembre, quittera Accra samedi, où se trouve le siège de l'organisation, pour céder sa place au Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. «Je pense que la mobilisation a porté ses fruits, mais nous avons encore un long chemin à parcourir (...) il s'agit d'un combat très difficile et nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve», a-t-il déclaré en conférence de presse dans la capitale ghanéenne. «Ce qui m'inquiète surtout, c'est quand nous allons atteindre des chiffres plus bas — ce qui devrait arriver assez tôt en 2015 j'en suis convaincu... Mais deux cas par-ci et trois cas par-là, cela reste une menace préoccupante pour n'importe quelle communauté ou n'importe quel pays», a-t-il souligné, appelant la communauté internationale à ne pas se détourner de l'Ebola jusqu'à ce que l'épidémie soit entièrement terminée. L'UNMEER a été créée pour piloter la lutte contre l'épidémie dans les trois pays les plus touchés (Liberia, Sierra Leone et Guinée). Il s'agit de la première mission de terrain de l'ONU consacrée spécifiquement à une crise de santé publique. Le nombre de décès dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest s'élève à 7 890 sur un total de 20 171 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, arrêté au 28 décembre.