L'entreprise Sonelgaz a r�ussi � lever un montant global de 20 milliards de dinars aupr�s de treize institutions financi�res publiques et priv�es dont deux internationales, lors de l'emprunt obligataire qu'elle a lanc� le 23 d�cembre dernier et qui permettra de financer une partie de ses besoins d'investissement. Un r�sultat annonc� hier � l'h�tel El Aurassi, par le PDG de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, en pr�sence notamment du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, et du ministre des Finances, M. Abdelatif Benachenhou, ainsi que MM. Lachemi Siagh et Mourad Chikhi, respectivement directeur g�n�ral du cabinet conseil en ing�nierie financi�re Strategica et PDG de la BNA, chef de file et banque accompagnatrice. Treize institutions financi�res ont souscrit � cet emprunt, divis� en trois tranches de titres d'une dur�e de 5, 6 et 7 ans, pour une valeur nominale de 1 dinar pour l'obligation et � des conditions avantageuses dont un taux d'int�r�t moyen de 2,59%. Soit, pour les titres de cinq ans (� �ch�ance en 2009), le montant lev� est de 8 milliards de dinars pour un taux d'int�r�t moyen de 2,4%. Pour les titres de six ans (� �ch�ance en 2010), le montant lev� est de 4 milliards de dinars pour un taux d'int�r�t moyen de 2,45% et pour ceux de sept ans (� �ch�ance en 2011), le montant lev� est de 8 milliards de dinars pour un taux d'int�r�t moyen de 2,86%. D'autre part, Sonelgaz lancera durant le premier trimestre 2005 et pour un montant de 30 milliards de dinars un deuxi�me emprunt qui sera mixte et fera appel aussi bien aux institutions financi�res qu'� l'�pargne domestique, avec des obligations fongibles et dont les titres sont assimilables. Cela �tant, Sonelgaz pr�voit de lourds investissements pour les cinq ann�es � venir afin de renforcer le syst�me �lectrique et les r�seaux gaziers. Il est question de r�unir plus de 611 milliards de dinars dont plus de 450 milliards d'investissements nouveaux tant pour les besoins en production, transport et distribution que pour toutes les op�rations de modernisation des syst�mes. Pour 2005, les besoins en financement de Sonelgaz sont de l'ordre de 96,6 milliards de dinars et seront financ�s en partie par les 50 milliards de dinars cumul�s gr�ce � ces deux emprunts obligataires. En r�ussissant ainsi cette " premi�re " �mission d'emprunt, gr�ce � sa " bonne signature" et " sa bonne situation caract�ris�e aujourd'hui par un taux de capitalisation �lev�, c'est-�-dire un faible endettement par rapport � ses fonds propres et une capacit� d'autofinancement annuelle de l'ordre de 29 milliards de dinars sur la p�riode 2004-2009 ", Sonelgaz concr�tise aujourd'hui, selon M. Bouterfa, " une politique de financement bas�e essentiellement sur les ressources financi�res nationales disponibles ", quoique �tant tenue � une obligation de r�sultats et de satisfaction des attentes. Cela, en mettant l'accent sur " la fin d'une recherche permanente de fonds ext�rieurs" par un endettement en dinars, et l'opportunit� de supprimer les risques de change et d'�viter le recours � l'utilisation des lignes de cr�dits que Sonelgaz a contract�s pour faire face � son plan de d�veloppement et qui se chiffraient � plus de 1 milliard d'euros. Cela �tant, � l'instar de la Soci�t� de refinancement hypoth�caire (SRH), Sonatrach et Air Alg�rie, et Sonelgaz maintenant, d'autres entreprises nationales dont des filiales de Sonatrach, lanceront des emprunts obligataires avec l'accompagnement souhait� des banques nationales dont la BNA qui a lev� pour 2004 un montant global de 50 milliards de dinars, soit, selon M. Chikhi, une " op�ration jumbo au montant de 700 millions de dollars ". Ce faisant, le PDG de Sonelgaz, relay� par les ministres de l‘Energie et des Finances, a invit� les banques internationales dont deux ont souscrit " modestement " pour un montant de 1,25 milliards de dinars, � �tre pr�sentes en Alg�rie et "� jouer tout le jeu". Mais aussi un "succ�s �clatant" qui devrait inciter les banques nationales � revoir leurs r�gles prudentielles et � une meilleure flexibilit�, en mati�re de ratios et de garanties qui sont contraignantes pour les entreprises "bien g�r�es, efficaces et en qu�te de financement pour leurs besoins en financement", notamment dans le cadre des r�formes qui continuent, selon Chakib Khelil, dans le secteur de l'�nergie et des mines. D'autres produits financiers en vue Cela dans le contexte du lancement de nouveaux produits tels l'�mission pilote, par le Tr�sor public, de billets de tr�sorerie ou des titres � court et moyen terme, inf�rieurs � six mois et devant permettre aux entreprises d'�viter le recours aux d�couverts bancaires. Mais aussi la mise sur pied par la Bourse d'Alger d'un fonds d'amortissement des titres de l'Etat dont la valeur actuelle de plus de 100 milliards de dinars, devrait progressivement �tre r�duite. D'autre part, le ministre des Finances a exprim� son satisfecit quant � l'implication des banques publiques qui doivent toutefois, selon lui, s'organiser mieux pour d�velopper ce march� financier �mergeant. Toutefois, l'Etat continuera, selon lui, � emprunter pour ses activit�s �conomiques et d�gagera la ressource financi�re n�cessaire � la mise en œuvre de ses priorit�s et d'appui � l'investissement, "le march� devant s'occuper du reste et financer ce qu'il peut financer" et "tout le monde devant y aller, le Tr�sor public devant faire son boulot". Des priorit�s d�finies, durant le deuxi�me mandat du pr�sident de la R�publique, en termes de s�curit� du pays, de d�veloppement humain, d'efficience dans l'allocation de la d�pense publique et de soutien � l'action �conomique efficace. Le Fonds de r�gulation sera "sanctuaris�" En outre, Abdelatif Benachenhou a affirm� que le Fonds de r�gulation des recettes "existe et sera sanctuaris� au b�n�fice des g�n�rations actuelles et futures", en r�ponse aux interrogations sur "quel est le destin de ce fonds ?". A ce propos, le ministre des Finances qui a rappel� une intervention massive en mati�re de d�membrement de la dette publique interne sur le march� financier, a pr�cis� que le Tr�sor public doit s'organiser en ce sens. De m�me, il fait �tat de la cr�ation, dans le cadre de la loi de finances 2005, du Fonds de gestion d'amortissement de la dette publique, selon des modalit�s et en fonction des capacit�s d'absorption du march�. En outre, il a indiqu� que les d�tails techniques relatifs � la gestion active de la dette publique ext�rieure sont en voie de "r�glement" notamment avec le Club de Paris. Cela en r�it�rant qu'un montant global de 1 milliard de dollars a pu �tre rembours�, l'Alg�rie ayant rembours� par anticipation sa dette vis-�-vis de la Banque africaine de d�veloppement et la partie la plus ch�re de sa dette contract�e avec l'Arabie Saoudite. Tout en �tant n�anmoins �lusif sur la baisse de la dette ext�rieure de l'Alg�rie � 19 milliards de dollars, la d�cision revenant en dernier ressort au chef de l'Etat, selon Abdelatif Benachenhou. Sur un autre plan, Abdelatif Benachenhou a relev� que le r�cent et important rench�rissement de l'euro s'est r�percut� sur 70% des importations m�me si il a esp�r� que son impact sur le citoyen ne soit pas trop �lev�. A ce propos, il a appel� les importateurs � "�tre moins gourmands sur leurs marges" et � �tre efficaces en mati�re de distribution. Ch�rif Bennaceur SELON CHAKIB KHELIL "Les prix du p�trole resteront encore fermes" En marge de cette c�r�monie, le ministre de l'�nergie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqu� que les prix du p�trole, fermes et stables actuellement avec une demande importante, pourraient subir un fl�chissement � partir du deuxi�me trimestre 2005. Cela �tant, le march� stabilis� et qui a d�j� int�gr�, selon Chakib Khelil, les tensions actuelles pourrait conna�tre une modification de ses param�tres conjoncturels et fondamentaux. D'autre part, le ministre de l'�nergie a indiqu� que nombre de projets lanc�s par son secteur seront concr�tis�s en 2005.