Selon des représentants des résidents de la cité Soummam, sise à Bab Ezzouar, qui se sont adressés à notre rédaction et se disent excédés par le mépris affiché à leur égard par l'OPGI de Dar-El-Beïda, les deux parties sont en très mauvais termes, un différend financier les opposant depuis que «nous avons, pour certains, en attendant l'adhésion de la majorité, décidé de dire stop au chantage financier exercé pour le paiement de prestations figurant certes au cahier des charges de l'Office, qui brille par son absence, mais qui n'honore néanmoins point ses engagements». Dépités par de longues années d'abandon, «nos cages d'escalier sont en constante dégradation et dans un état repoussant», soulignent-ils. Ils crient justement leur ras-le-bol, et en appellent à l'intervention de la tutelle pour «sauver ce qui reste à sauver d'un ensemble immobilier croulant sous le poids de l'incompétence et de la mauvaise gestion». Le problème ? Plus qu'un différend financier frisant «l'arnaque», estiment nos interlocuteurs qui se posent des questions sur l'acharnement de l'office en question à «récupérer les charges impayées pour des prestations fantômes», en soulignant que «les services d'entretien chargés en principe de préserver un tant soit peu l'état des lieux repoussants dû notamment à l'absence de suivi et à la disparition subite des décors hideux, voilà déjà deux ans, des femmes de ménage retirées de la circulation pour des raisons que nous ignorons avec l'obligation, curieusement, qui nous est faite par le truchement d'avis de passage répétés et de mises en demeure, de payer sans possibilité d'émettre la moindre réclamation». Payer et se taire. Sur fond de menaces répétées, la direction de l'office passa à l'action tout dernièrement en dépêchant un huissier de justice aux domiciles des récalcitrants à l'effet de «recouvrer les dettes que nous refusons désormais de payer à ce jour. Des arriérés que nous ne réglerons pas en dépit des différentes relances, mises en demeure et toutes les menaces, jusqu'à, bien évidemment, ce que l'office daigne enfin respecter ses engagements contractuels». En attendant, «nous en appelons à l'intervention de M. le ministre, Tebboune, dont nous saluons au passage les récentes actions lancées en faveur de l'amélioration du cadre de vie du citoyen». Une tutelle qui a, entre autres, initié des opérations salutaires dans ce chapitre sensible du côté de l'AADL (voir limogeage de la direction centrale chargée de l'entretien) et que souhaitent tous les habitants des anciennes cités déshumanisées car vouées à l'abandon, «voire ne pas s'arrêter à cette formule (...) Regardez un peu de notre côté, s'il vous plaît M. le Ministre. Faites que les choses bougent, le paiement des charges ne pouvant se faire, et les responsables de l'OPGI doivent le comprendre en restant à l'écoute du locataire, qu'à la condition d'assurer les prestations dont ils exigent, sans contrepartie aucune, le paiement. M. Tebboune, faites un tour et vous verrez dans quelles conditions lamentables nous survivons». A bon entendeur...