S'exprimant lors d'une rencontre-débat avec les citoyens, samedi dernier, à la salle de cinéma d'Akbou, les parlementaires du FFS sont revenus à la charge à travers un réquisitoire prononcé à l'encontre du wali de Béjaïa, Ahmed Hamou Touhami, accusé ouvertement d'être à «l'origine du blocage de toute la wilaya». Les députés de Béjaïa du FFS, Yahia Boukelal, Rachid Chabati et le sénateur Brahim Meziani du plus vieux parti d'opposition algérien n'y sont pas allés de main morte pour descendre en flammes le premier responsable de la wilaya qu'ils soupçonnent de «mauvaises intentions pour remettre la wilaya sur les rails du développement». «Nous avons un facteur de blocage qui s'appelle le wali», assène sans ambages, le député Yahia Boukelal. Le même député du FFS porte de graves accusations contre le wali. «Nous avons des preuves que le wali a délivré des autorisations d'ouverture de débits de boissons alcoolisées de manière illégale», révèle le parlementaire du FFS. Prenant la parole, le sénateur Brahim Meziani a fait savoir que lors d'une rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le 13 décembre dernier, les parlementaires du FFS avaient réclamé le départ de l'actuel wali et son remplacement par un administrateur compétent, capable de faire sortir la wilaya de la gabegie. Les parlementaires du FFS ont également abordé la situation des projets d'envergure qui tardent à voir le jour dans la région tout en mettant en avant le travail «fructueux» mené par les élus FFS sur le terrain. «Le projet de réalisation du complexe pétrochimique d'El-Kseur a été maintenu grâce à la mobilisation du FFS», s'enorgueillit le sénateur de Béjaïa du FFS. Parlant de la dernière rencontre avec le chef de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, les conférenciers indiquent qu'elle avait «pour but de lui expliquer notre feuille de route». «On a discuté de la situation actuelle du pays et non de la Constitution. On a bien expliqué au chef de cabinet de la présidence que l'urgence pour le FFS est la reconstruction d'un consensus national», notent, en substance, les parlementaires du FFS. Par ailleurs, en évoquant la crise qui secoue l'APC d'Akbou depuis plusieurs mois, les parlementaires du FFS ont appelé les différents élus communaux à «dépasser leurs divergences pour œuvrer, ensemble, au service de leurs concitoyens». «N'attendez surtout pas l'intervention du wali pour mettre de l'ordre dans votre commune», ironisent les conférenciers. A. Kersani La rue s'enflamme de nouveau à Béjaïa Sièges APC scellés à Toudja et Taskriout et fermeture de la RN 24 La rue s'est enflammée de nouveau à travers plusieurs municipalités de la wilaya de Béjaïa où les citoyens se plaignent des conditions de vie lamentables dans leurs douars. Pas moins de deux sièges d'APC sont restés fermés, hier, par des villageois qui ainsi alerter les pouvoirs publics pour la prise en charge de leurs préoccupations. A Toudja, les habitants du village Achouaf ont investi, tôt dans la matinée, le siège de leur municipalité pour réclamer l'intervention des autorités pour la réalisation d'une décharge publique. «Après plus de quatre années d'attente, nous avons engagé des travaux avec nos propres moyens pour l'aménagement d'une décharge publique mais nous faisons face à l'opposition d'un citoyen», regrette un responsable du village protestataire qui réclame l'intervention des autorités concernées pour débloquer la situation. Plus loin, à l'est du chef-lieu de wilaya, les habitants de la cité des 40-Logements, relevant de la municipalité de Taskriout, ont aussi procédé à la fermeture du siège de leur APC pour faire entendre leurs voix. Les protestataires revendiquent l'alimentation en eau potable pour leur cité. Au niveau du chef-lieu de wilaya, la mobilisation ne faiblit pas chez les villageois d'Ighil-El-Bordj, qui sont revenus ce dimanche, pour la troisième journée consécutive à la charge, en bloquant la RN 24 reliant la wilaya de Béjaïa à celle de Tizi-Ouzou en passant par la côte ouest. Les protestataires réclament l'aménagement de la route menant vers leur cité, le renforcement du réseau électrique, l'ouverture de nouvelles lignes de transport et l'alimentation de leurs foyers en gaz de ville. La fermeture de cet important axe routier du littoral ouest de la wilaya de Béjaïa menant vers Tizi-Ouzou en passant par les cités balnéaires de Boulimat, Saket, Beni-Ksila en cette entame de la saison estivale, n'a pas manqué de provoquer de gros désagréments aux estivants ayant choisi la féérique côte ouest béjaouie pour leurs vacances. A. K. 18es journées médicales d'azazga 8 classes thérapeutiques au menu Huit spécialités médicales (endocrinologie, cardiologie, gynécologie (6 conférences), neurologie et neurochirurgie, ORL, pneumo-phtisiologie, médecine interne, chirurgie), ont été au menu des travaux des 18es journées médicales de l'association de l'Amicale du corps médical d'Azazga (ACMA) qui se sont déroulées les 20 et 21 juin à l'hôtel Tamgout de Yakouren en présence de médecins spécialistes et de professeurs venus de plusieurs régions du pays présenter des communications sur les dernières innovations scientifiques dans la cadre de la formation médicale continue. La thyroïde, qui touche beaucoup de sujets dans les régions de Kabylie et du pays chaoui, s'est taillée la part du lion en ce sens que cinq thèmes lui ont été consacrés autour d'une table ronde, notamment de l'équipe de Baïnem venue expliquer comment endiguer le mal avant qu'il ne s'aggrave, c'est-à-dire la prévention , le traitement et la prise en charge du goitre. Tout comme les tumeurs abdominales de l'enfant sur lesquelles s'est penché le Pr Hantala du service de chirurgie à la CCI de Beni-Messous. Il en est également ainsi du diabète, du cancer du sein, des maladies pulmonaires, des infections génitales, de l'ORL... L'assiduité de l'ACMA, association créée en 1996 suite au décès dans l'anonymat de l'un de ses membres pour une meilleure coordination entre confrères, trouve sa résonance et sa raison dans la nécessaire cohésion entre tous ses membres unis par la communauté de destin et de devoir, déclare à cet effet son secrétaire général. S. H. La ministre déléguée chargée de l'Artisanat à Bouira : «La qualité du produit de l'artisanat est le seul garant face à la concurrence» La ministre déléguée auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'Artisanat, qui était hier à Bouira pour inaugurer le Salon régional de l'artisanat, a indiqué dans une courte allocution que ce genre de manifestations aidera, à coup sûr, les artisans à écouler leurs produits, mais aussi à échanger leur expérience et leur savoir-faire, afin d'améliorer la qualité de leurs produits. Une qualité hautement saluée par la ministre qui a indiqué que cela prouve que les artisans sont très conscients des enjeux de la mondialisation dont seule la qualité pourra leur assurer une existence face à la concurrence. Auparavant, la ministre Aïcha Tagabou a visité les différents chapiteaux érigés en la circonstance au niveau de l'esplanade qui fait face à la maison de la culture Ali-Zamoum qui abrite l'événement. A chacune de ses escales, la ministre insistait sur la qualité mais également s'informait sur l'écoulement des produits des artisans. Ainsi, si quelques-uns estiment que la commercialisation de leurs produits ne pose aucun problème à l'image de ces deux sculpteurs sur bois, venus d'Aghbalou qui affirment que les commandes sont tellement importantes qu'ils arrivent à peine à les satisfaire, d'autres par contre, à l'image de ce joaillier d'Adrar ou ce vannier d'El Oued, dont les stands étaient éloignés, se sont plaints auprès de la ministre du manque d'engouement pour l'achat des produits lors des différents salons. Cela étant, la ministre et tout en réitérant sa conviction que la multiplication de ces salons au niveau national aidera les artisans à écouler une partie de leurs produits, rappellera que ces derniers doivent avoir des cartes d'adhésion auprès des chambres d'artisanat de leurs wilayas afin d'ouvrir le droit à participer à ces salons mais également, bénéficier des aides octroyées par l'Etat dans le cadre de la Caisse nationale pour la promotion de l'artisanat. Notons que ce Salon régional de l'artisanat qui est organisé du 21 au 26 juin, à l'occasion de la Journée nationale de l'artisanat placée cette année sous le slogan «la qualité, un défi gagnant, travaillons ensemble», 29 wilayas étaient présentes à l'invitation de la Direction du tourisme et de l'artisanat de la wilaya de Bouira, organisatrice de l'événement, avec quelque 77 artisans activant dans différents domaines comme l'habillement, la couture, la joaillerie, la dinanderie, la vannerie, la ferronnerie d'art, la poterie, les gâteaux traditionnels, la sculpture sur bois, la ciselure, la broderie, la bijouterie, le métier à tisser, la tapisserie, etc. Notons que lors de cette visite, la ministre Aïcha Tagabou a présidé la cérémonie de remise des attestations d'aide directe de la Caisse nationale pour la promotion de l'artisanat à 10 artisans, ainsi que la remise des arrêtés à 10 autres artisans bénéficiaires de locaux professionnels réalisés au niveau de la Maison de l'artisanat et des métiers de Sour-El-Ghozlane. Enfin, la ministre a visité l'entreprise de Khendriche Arezki spécialisée dans la poterie, une entreprise qui a fait ses preuves et dont la notoriété dépasse les frontières. Y. Y. BOUMERDÈS 1 787 familles à recaser avant le 25 juin Lors de l'entretien qu'il nous a accordé, mercredi dernier, Omar Molhi, directeur général de l'Office national de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) de Boumerdès, nous a fait part d'une autre opération de relogement en cours d'exécution. Elle touche 1 787 familles. Cette opération qui doit, selon lui, se terminer avant le 25 de ce mois, concerne les listes précédemment validées par la commission des recours de la wilaya. Il y a également des familles qui seront délogées des habitations précaires. Cette action a vu, selon le DG de l'OPGI, le relogement de 307 familles et touche principalement Zemmouri avec 200 familles, Boumerdès 280, Boudouaou-El-Bahri 200, Baghlia 144, Ouled Moussa 140, Si Mustapha 110. Le reste de ces habitations est réparti sur plusieurs autres municipalités de la wilaya. Pour cette opération, certains chefs de daïra ont réquisitionné des moyens logistiques pour aider ces familles à déménager et surtout des groupes folkloriques. En cette période de disette politique, ce genre d'actions est toujours utile.