La célébration du Mawlid Ennabaoui en Algérie rime avec le vacarme pyrotechnique. Des pétards, les fumigènes et autres feux d'artifice fusent partout durant toute la nuit. Les fusées explosent à travers les rues, les quartiers, les cités et même sur les balcons. Pourtant ce sont des produits dangereux, interdits à l'importation, à la distribution et à la commercialisation. Leur mauvaise manipulation provoque, en effet, divers accidents. Durant la période du 23 au 24 décembre derniers, soit la veille et le jour même de la fête du Mawlid, les unités de la Protection civile de la wilaya d'Alger ont enregistré seize interventions. Les plus importantes ont été celles des six incendies urbains déclarés dans différentes communes. Deux incendies ont été enregistrés aux cités Bachdjarah II et Diar El Djemaâ dans la commune de Bachdjarah et un autre incendie s'est déclaré dans la cité de la Bridja à Staouéli. Les secours de la Protection civile ont dû aussi intervenir pour l'extinction d'un feu à la cité 800 logements dans la commune de Zéralda, un autre à la cité la Concorde dans la commune de Bir-Mourad-Raïs ainsi qu'un autre incendie au lieu-dit Zahlouka dans la commune de Birkhadem. Selon le communiqué de la Protection civile, aucun de ces incendies n'a fait de victime. Les services des urgences des différents hôpitaux enregistrent à chaque fête du Mawlid Ennabaoui plusieurs cas de blessés. Entraînées par ces explosifs, ces blessures sont principalement des brûlures des mains et des yeux. Suite à ces accidents, ces fêtards notamment les enfants se retrouvent souvent amputés d'un ou plusieurs doigts. Les pétards sont aussi à l'origine de nombreux traumatismes de l'oreille notamment la perforation des tympans due au bruit des déflagrations. Ainsi comme chaque année, ces produits explosifs réputés animer les festivités ne font que gâcher la joie de plusieurs familles.