Depuis que le schéma directeur d'aménagement touristique de Tipasa «Sdat» a vu l'adoption de sa 5e phase, et dans lequel Tipasa fut positionnée comme destination touristique à part entière, un statu quo intriguant est observé par bon nombre de spécialistes du secteur. Ces observateurs, à l'instar des mouvements associatif et culturel, admettent que ce schéma directeur du développement du tourisme est très ambitieux, puisque selon ces derniers, il a été question du suivi du développement touristique, notamment l'accompagnement des porteurs de projets, les promoteurs et les investisseurs touristiques à toutes les étapes de leurs projets. Ce faisant, ces mêmes observateurs saluent «les ambitieuses perspectives estivales adoptées qui ont permis de retenir plusieurs filières touristiques à l'instar de la filière balnéaire et les loisirs péri-urbains, particulièrement les parcs d'attraction thématiques, les espaces verts ludiques, les équipements de sports et de loisirs, en l'occurrence les centres de remise en forme et les centres aqua ludiques», ajoutant que «les projets de salles de spectacles et les espaces concerts n'ont pas été en reste dans le cadre de la structuration de l'offre nocturne.» Un ex-cadre supérieur du tourisme, M. A. M., a manifesté sa satisfaction en observant que «d'autres filières touristiques génératrices d'emploi et de ressources financières ont été prévues par ce schéma directeur de la wilaya de Tipasa (Sdat-ndlr), à l'instar des structures dédiées aux affaires et aux congrès, des structures de soins et de santé et celles dédiées à l'écologie et à la nature, les randonnées, la pêche et la chasse». Un élu d'une commune côtière de Tipasa a mis en évidence ce schéma de la wilaya de Tipasa, qui «prend en charge les marchés qui ciblent les Algériens non-résidents, dans les filières balnéaires, la thalassothérapie, la balnéothérapie, les forêts récréatives, le tourisme archéologique et la muséographie», en qualifiant cela de «perspectives immenses», et en ajoutant que «ce type de tourisme dédié aux estivants non-résidents, prévoit le tourisme balnéaire, où on trouve le produit Plage, mais aussi l'offre nautique, les activités sportives, le tourisme d'affaire, le tourisme ludique et le tourisme rural incluant l'artisanat, la villégiature et le sport d'aventure de plein- nature». Le revers de la médaille est, quant à lui, peu reluisant, si l'on considère l'avis de certains membres d'associations de jeunes et d'organisateurs d'échanges culturels, qui estiment qu'il y a d'importants écarts entre ces perspectives et la réalité vécue. Selon ces derniers «notre contrée balnéaire subit un statu quo intriguant et une morosité inadmissible, à la lumière des 25 ZEST décrétées et classées depuis 1988, génératrices d'emplois et de ressources financières, qui ne sont pas toutes opérationnelles, ni mises en concessions». Plus loin une dame, membre d'une association de tourisme, s'inquiète et affirme : «La saison estivale approche et on n'a pas beaucoup de produits à proposer aux estivants nationaux et internationaux, à l'exception de plages, quelquefois sales et mal entretenues par les communes», s'insurge cette dame. Un élu d'une commune sise à proximité de la mer annonce les couleurs et se défend en affirmant «ce sont les citoyens et les associations touristiques, qui doivent s'impliquer le plus dans le développement touristique».