Sous le th�me "Architecture du paysage alg�rien : un tr�sor inestimable", le professeur en arch�ologie et histoire grecque et romaine de l'universit� italienne Trento, Mariette de Vos, a anim� mercredi dernier au Bastion 23 d'Alger une conf�rence didactique portant sur deux ann�es de travaux de prospection du parc d'El-Kala, nord-est de l'Alg�rie. Cette recherche r�alis�e conjointement avec un groupe d'�tudiants en architecture de l'universit� de Annaba a permis la d�couverte d'un vaste r�seau de sites antiques datant de la pr�histoire et de l'�poque m�di�vale comprenant, notamment, la prospection de Ksar Fatma et la d�couverte de plusieurs fermes pr�historiques romaines, sarcophages et plus d'une douzaine d'huileries aux �normes bases taill�es dans la roche, ainsi que 170 outils lithiques r�pertori�s. C'est dans le souci d'�tablir une carte arch�ologique de la r�gion est du pays que plus de 120 km ont �t� inspect�s par l'�quipe pluridisciplinaire (architectes et arch�ologues) alg�roitalienne �paul�e par l'universit� Trento et l'Agence nationale d'arch�ologie et de protection des sites et monuments historiques. Selon la conf�renci�re, cette prospection qui n'est pas une fouille, a-t-elle tenu � pr�ciser, et qui a dur� presque deux ans, repr�sente un pr�lude � une longue recherche qui s'�talera sur trois autres ann�es dont le but est de r�colter un maximum d'informations sur ces vestiges afin de permettre l'exploitation touristique de la r�gion et l'enrichissement de la base de donn�es relatives au mode de vie rural et les rapports entre ville et campagne dans le bassin m�diterran�en de l'Antiquit�. Le professeur De Vos s'est f�licit� du travail de cette �quipe qui semble d�j� avoir port� ses fruits puisque le nombre de sites arch�ologiques connus de la r�gion est pass� de 11 (d�couverts par St�phane Gzel pendant la guerre) � 84 sites aujourd'hui et ce, gr�ce au dynamisme des �tudiants et la haute technologie utilis�e, regroupant le GPS (analyse spatiale) et l'informatique. Une longue s�rie de questions a suivi la conf�rence pour le plus grand plaisir du professeur, qui, avoue-t-elle, �tre agr�ablement surprise par l'engouement du public alg�rien pour ces recherches d�passant largement celui des Italiens. Et comme pour signer la bonne volont� des Italiens dans ce domaine, une aide financi�re a �t� demand�e et obtenue de la part du minist�re des Affaires �trang�res italien et de l'universit� de Trento pour r�nover et r�am�nager le mus�e de Annaba. Une collaboration qui semble �tre tr�s b�n�fique pour les Alg�riens.