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« Créer un développement durable à travers le tourisme culturel » Mariette Devos Raaijmakers. Professeur d'archéologie classique, université de Trento, Italie
Vous êtes venue avec des propositions… Nous avons proposé à l'université de Tébessa une convention pour la formation et la recherche archéologique et topographique, concernant surtout les sites ruraux dans le territoire de la wilaya de Tébessa. Un deuxième projet européen, plus complexe naturellement, vient d'être signé entre, d'un côté l'université de Leiden en Hollande et le professeur Bintliff, fondateur de l'archéologie du paysage, à l'université de Munich et celle de Trento, et d'un autre côté les universités du sud de la Méditerranée : Alexandrie et Le Caire en Egypte, Annaba et Tébessa en Algérie. Il y a du travail pour trois générations de chercheurs entre architectes, paléontologues, archéologues, géologues, zoologues et botanistes pour recréer l'environnement antique, comprendre les erreurs que nous avons commises et arriver à une explication sur l'utilisation largement meilleure du sol dans l'Antiquité. Les Berbères et les Romains, par exemple, avaient planté partout des oliviers, surtout sur les pentes, mais aujourd'hui, il ne reste plus rien de tout cela. Quel est l'objectif de ces conventions ? Il s'agit de créer un développement durable à travers le tourisme culturel. L'Europe est un mauvais exemple, les constructions modernes ont pratiquement dévasté toute l'aire géographique et historique. Ici, la modernité commence à causer des dégâts, c'est pour ça qu'il faut agir vite. Je suis venue une première fois à Tébessa il y a 35 ans, et je trouve qu'elle a beaucoup changé aujourd'hui. Pour l'archéologue, cela veut dire qu'il y a des pertes énormes. Dans la campagne, les dégâts sont moindres, donc il faut se concentrer sur ces aires.Je souhaite vraiment qu'on puisse commencer dès maintenant la prospection.