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5 CONTRÔLES DE GLYCEMIE CHAQUE JOUR POUR LES DIABETIQUES DE TYPE 2 QUI VEULENT JEÛNER La Cnas va-t-elle appliquer la recommandation du ministre de la Santé ?
«Le ministère de la Santé et de la Population recommande aux diabétiques qui peuvent et qui veulent observer le jeûne du mois sacré du Ramadhan, 5 contrôles quotidiens de leur taux de glycémie. C'est-à-dire un contrôle au milieu de la journée, deux avant et après le ftour et deux autres avant et après le s'hour. Le ministère espère que la Cnas prendra en charge exceptionnellement le remboursement de l'achat des bandelettes de contrôle.» C'est ce que nous a indiqué Djamila Nadir, directrice centrale de la prévention au ministère de la Santé et de la Population, lors de sa venue à Boumerdès pour participer à la journée de sensibilisation organisée par l'Association locale des diabétiques que préside Mohamed Mokri. Pour rappel, il y a quelques mois, la Cnas a suscité la colère des malades du diabète de type 2 en limitant sa prise en charge de la fourniture de bandelettes que d'une boîte, soit 50 bandelettes pour 90 jours. Les malades continuent à dire que cette quantité est largement insuffisante et que la Caisse d'assurances fait des économies de bouts de chandelle avec la santé de ses assurés. De leur côté, un grand nombre de médecins estimaient que cette décision exposait leurs patients à des risques. «Un malade gère mieux son alimentation et son hygiène de vie et diminue bien des risques lorsqu'il connaît son taux de glycémie», affirment ces médecins. Même si à l'époque le ministère de la Santé n'avait pas pris publiquement position au sujet de cette limitation, cette recommandation vient en quelque sorte la remettre en cause. Reste à savoir ce que fera la Cnas de cet avis scientifique d'une haute autorité du pays qu'on ne peut pas accuser de complaisance. Observation du jeûne : le médecin est souverain Bien entendu, les conseils du ministère ne s'arrêtent pas aux seuls contrôles du taux de glycémie. Le département de Boudiaf vient en effet d'éditer une brochure comprenant des indications sur l'observation du jeûne pour certains malades, pas uniquement les diabétiques. A l'occasion, la directrice centrale de la prévention rappelle quelques principes au sujet du jeûne. «L'avis médical sur l'observation du jeûne par les malades est prépondérant. Le médecin est souverain puisque le ministère des Affaires religieuses s'en remet à l'appréciation en dernier recours des médecins d'autoriser ou d'interdire le jeûne», dira-t-elle. Sur un autre chapitre la directrice centrale de la prévention dénonce certains lobbys, intéressés par le marché du médicament, qui affirment qu'il y plus de 3 millions de diabétiques en Algérie. Pour elle, il y a au grand maximum 1 800 000 malades en Algérie. Son argumentaire découle du fait que les Caisses d'assurances algériennes qui couvrent 80% de la population n'enregistrent que 1 200 000 malades. Selon toute logique, d'après elle, on ne peut pas recenser plus de 400 000 malades parmi les 20% de la population restante. Sur le plan de la prévention, on ne peut que louer le travail que fait l'association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès (ADWB) que préside Mohamed Mokri. Mardi dernier, il y avait en effet salle comble au Centre culturel islamique. Les malades se déplacent à chaque fois que cette ONG organise une activité en masse parce qu'ils sont certains de rencontrer des spécialistes, en nombre et en qualité, tout aussi dévoués, qui leur donnent gratuitement des conseils et qui les rassurent aussi.