Le principe de non-ingérence de l'Algérie dans les affaires des autres pays a été une nouvelle fois, rappelé par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Il souligne également l'engagement de notre pays à mieux encadrer la société afin de lui éviter les dérapages dus aux infiltrations des sectes religieuses étrangères. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Mohamed Aïssa est catégorique : «L'Algérie ne sera jamais partie prenante dans un conflit sectaire religieux dans le monde». D'ailleurs poursuit-il, «le président de la République s'est exprimé à maintes reprises sur la question et a attiré l'attention des Algériens». Il précise que notre pays refuse également que sa terre soit livrée à des groupes extrémistes et à leurs guerres qui ne la concernent pas. «Nous n'avons aucune relation avec ces luttes sectaires», insiste-t-il. Dans le même sens, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs annonce que la délégation du hadj de cette année a été renforcée par 100 imams. «Nous sommes passés de 65 imams à 100 imams qui vont accompagner nos hadjis pour cette saison. Chaque vol comptera ainsi un imam. Ceci concerne aussi bien les vols des agences de voyages privées et publiques que ceux de l'Office national du Hadj et de la Omra», dit-il hier, à l'occasion du lancement de l'opération des réservations électroniques pour l'hébergement des hadjis pour la saison 2016, au nouveau siège de l'Office national du Hadj et de la Omra à Kouba (Alger). Selon lui, la présence d'un imam algérien imprégné du référent religieux national est de nature à prémunir les hadjis, contre toute dérive sectaire ou doctrinale religieuse. Mise en place l'année dernière, la réservation électronique pour l'hébergement des hadjis aux Lieux Saints de l'Islam permettra aux concernés de choisir son lieu d'hébergement. Le hadji pourra ainsi et dés aujourd'hui, réserver sa chambre tout en ayant la possibilité de choisir l'immeuble, l'étage et même ses colocataires. «C'est un service exclusivement algérien et tout à fait indépendant de la plateforme mise en place par l'Arabie Saoudite et vers laquelle nous transmettrons les données nécessaires de tous nos hadjis», explique le ministre. Selon lui, ce service permettra aussi aux familles des pèlerins de suivre l'itinéraire des leurs. Mohamed Aïssa a indiqué par ailleurs, que dés l'année prochaine, l'Algérie pourra récupérer son quota initial de 36 mille hadjis par an, réduit actuellement en raison des travaux d'aménagements aux lieux saints de l'Islam. «A ce moment là, nous pourrons négocier avec les autorités saoudiennes pour éventuellement revoir à la hausse notre quota, vu qu'aujourd'hui, la population algérienne a atteint les 40 millions», dit-il. Ry. N. ATTEINTS DE MALADIES CHRONIQUES Cinq cents hadjis équipés de bracelets électroniques La saison hadj 2016 connaît une nouveauté et pas des moindres. Cinq cents hadjis seront dotés de bracelets électroniques. Des brassards informatisés permettant la géo-localisation du porteur. «Le bracelet est doté d'une puce électronique comportant des données sur l'état de santé du patient, ses maladies et son traitement qui permettront aux médecins urgentistes de connaître la prestation et les premiers secours à lui administrer», explique le ministre des Affaires religieuses. Ces brassards ont été exclusivement destinés aux hadjis atteints de maladies chroniques et ceux nécessitant un accompagnement médical spécialisé. Une opération pilote dans la sélection a été faite, précise Mohamed Aïssa, sur la base des données fournies lors de la visite médicale et la campagne de vaccination des hadjis menée par le ministère de la Santé. «Ce sont généralement des hadjis qui s'égarent ou subissent les désagréments de la saison estivale, ce qui les rend de plus en plus vulnérables», ajoute-t-il